PARIS (Reuters) - Quatre personnes ont été placées en garde à vue lundi dans l'enquête sur les complicités dont auraient pu bénéficier les trois auteurs des attentats qui ont fait 17 morts début janvier en Ile-de-France, a-t-on appris de source judiciaire.
"Ces personnes sont susceptibles d'avoir été en relation avec Amedy Coulibaly", qui a tué une policière et quatre juifs à Paris et Montrouge, a-t-on précisé, sans donner davantage de détails.
Selon Europe 1, qui a révélé l'information, un proche d'Amedy Coulibaly et sa compagne, gendarme, figurent parmi les personnes en garde à vue. Anciennement affectée au fort de Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), un site de la gendarmerie qui abrite deux services de pointe, cette gendarme avait été suspendue en février.
Quatre hommes âgés de 22 à 28 ans et soupçonnés d'avoir apporté une aide "logistique" à Amedy Coulibaly ont été mis en examen et placés en détention provisoire fin janvier.
Le parquet de Paris a ouvert le 20 janvier une information judiciaire pour assassinats et tentatives d'assassinats en relation avec une entreprise terroriste, transport d'armes et financement du terrorisme, notamment.
Les enquêteurs ont surtout avancé sur le volet Coulibaly de l'enquête, et non sur celui des frères Kouachi, auteurs de l'attaque contre la rédaction de Charlie Hebdo qui a fait 12 morts. Une tendance qui semble confirmée par les gardes à vue de lundi.
(Chine Labbé, édité par Yves Clarisse)