PARIS (Reuters) - La ministre des Outre-mer, Annick Girardin, a réclamé vendredi matin des sanctions contre les professeurs qui ont quitté les îles de Saint-Martin et de Saint-Barthélemy après le passage de l'ouragan Irma début septembre et ne sont pas revenus.
Une centaine d'enseignants auraient quitté les deux îles des Antilles après le passage de l'ouragan qui a fait au moins onze morts dans la partie française de Saint-Martin et à Saint-Barthélemy et causé des dégâts matériels chiffrés à 1,2 milliard d'euros.
"J'ai constaté moi-même, en les croisant et en échangeant avec eux, des enseignants quittant l'île", a dit Annick Girardin sur RTL. "C'est quelque chose qui m'a beaucoup choquée (...) Pour moi, c'est de l'abandon de poste", a-t-elle ajouté.
"A partir du moment où on a protégé sa famille, en permettant aux femmes et enfants de regagner la Guadeloupe, la Martinique ou la métropole, les enseignants, après quelques jours ou semaines de sas, devaient être présents, puisqu'ils sont payés", a-t-elle poursuivi, précisant qu'ils auraient pu "remonter leurs manches", et "faire autre choses comme "accueillir les enfants" ou "réhabiliter l'école".
Elle ajoute que même si elle n'est pas ministre de l'Education nationale, elle plaidera pour que des sanctions soient appliquées.
"Nous verrons, tout devra être regardé", a-t-elle dit. "Mais enfin, je pense qu'il y a un pourcentage de personnes qui devront avoir une bonne leçon."
La rentrée scolaire devrait tout de même avoir lieu dès lundi, assure la ministre, même si les "conditions ne sont pas idéales". "Il était important que tous les enfants prennent le chemin de l'école", a-t-elle dit.
Près de 75% des foyers ont maintenant accès à l'eau potable, a ajouté la ministre. La totalité du réseau électrique, des communications ou des transports fonctionnent correctement.
(Caroline Pailliez, édité par Henri-Pierre André)