A BORD DE L'AVION PAPAL (Reuters) - "La peur nous rend fous", a déclaré mercredi le pape François, évoquant l'immigration qui sera l'un des thèmes-phares de la visite de six jours au Panama qu'il doit entamer dans la journée.
Interrogé par l'un des journalistes qui l'accompagnent dans ce voyage au sujet de la clôture à la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique, le chef de l'Eglise catholique a parlé de "folie". Avant son départ, il avait rencontré huit réfugiés.
Le président américain Donald Trump demande au Congrès le déblocage de 5,7 milliards de dollars pour financer la construction d'un mur à la frontière sud. Le bras de fer budgétaire engagé avec les élus démocrates, majoritaires à la Chambre des représentants, paralyse un quart des services publics depuis le 22 décembre.
Le pape doit par ailleurs se rendre cette année aux Emirats arabes unis, au Maroc, en Bulgarie, en Macédoine, en Roumanie et a annoncé mercredi qu'il irait au Japon en novembre.
Il souhaite également se rendre en Irak, mais a fait savoir que les conditions de sécurité ne le permettaient pas encore.
Un membre de l'administration du Saint-Siège a annoncé l'an dernier qu'il envisageait une visite en Corée du Nord, tout en soulignant qu'elle nécessiterait une "préparation sérieuse".
(Philip Pullella, Jean-Philippe Lefief pour le service français)