NANTES (Reuters) - Le parquet a requis samedi le placement en détention d'un bénévole du diocèse de Nantes affecté à la garde de la cathédrale de Saint-Pierre-et-Saint-Paul, une semaine après l'incendie qui a ravagé une partie de l'édifice.
L'homme, âgé de 39 ans, avait déjà été placé en garde à vue la semaine dernière, avant d'être relâché.
Il a été réentendu ce samedi et présenté à un juge d'instruction, a précisé le procureur de la République de Nantes Pierre Sennès.
Le procureur a requis son placement en détention provisoire sur la foi des nouveaux éléments recueillis par les "ingénieurs spécialisés" dépêchés sur place par le laboratoire central de la préfecture de police de Paris.
Une "communication ultérieure" sera faite une fois connues les décisions du juge d’instruction et du juge des libertés et de la détention (JLD), a-t-il précisé.
"Les premiers résultats communiqués par le laboratoire central de la préfecture de police de Paris amènent à privilégier la piste criminelle", ajoute le procureur de la République de Nantes.
Une enquête judiciaire a été ouverte pour dégradations, détériorations ou destruction du bien d’autrui par incendie et confiée à l’antenne nantaise de la Direction interrégionale de la police judiciaire de Rennes (DIPJ).
L’infraction visée dans la réquisitoire introductif du parquet de Nantes est théoriquement punie d’une peine de dix ans d’emprisonnement et 150.000 euros d’amende.
"Plus de trente personnes" ont été entendues à ce jour, indique le procureur de la République de Nantes. Une vingtaine d'enquêteurs travaillent sur ce dossier, avec des renforts d'officiers de police judiciaire de la DIPJ de Rennes et du Service régional de la police judiciaire (SRPJ) d’Angers.
(Guillaume Frouin, édité par Jean-Stéphane Brosse)