PARIS (Reuters) - Emmanuel Macron présentera mi-octobre les conclusions de la première phase des états généraux de l'alimentation sur la création et la répartition de la valeur, censée répondre aux difficultés financières rencontrées par certains agriculteurs.
Le chef de l'Etat, qui a promis de "permettre aux agriculteurs de vivre de leur métier", a ainsi signalé à des syndicats d'agriculteurs lundi qu'il s'impliquerait personnellement dans ces travaux.
Emmanuel Macron avait annulé sa participation au lancement des états généraux, qui doivent se conclure fin novembre, avec un compte rendu final attendu vers la mi-décembre, suscitant des inquiétudes sur son intérêt pour ce dossier.
"On a senti quelqu'un qui maîtrisait son sujet, qui était plutôt à l'écoute", a dit le porte-parole de la Confédération paysanne, Laurent Pinatel, à l'issue de la rencontre à l'Elysée.
"On refera le point en novembre pour savoir si c'était une opération de com' ou si c'était vraiment quelque chose qui était destiné à redonner un renouveau aux paysans", a-t-il ajouté sur BFMTV.
Selon Bernard Lannes, président de la Coordination Rurale, Emmanuel Macron "n'a pas le choix, s'il laisse l'agriculture telle qu'elle est, il aura le feu dans les campagnes". "Il faut redonner de la confiance et redonner une vision à cinq ans."
Parmi les promesses du nouveau président figurent 5 milliards d'euros d'investissements sur cinq ans pour l'agriculture. Les états généraux doivent permettre d'avancer sur le fléchage de ces investissements.
Interrogé sur la grogne parmi les agriculteurs après l'annonce d'un transfert de certains crédits de la Politique agricole commune (PAC) pour financer des promesses du précédent gouvernement, l'Elysée a expliqué que "le président souhaite se concentrer sur la prochaine PAC, un dossier prioritaire sur lequel la France sera force de proposition".
(Jean-Baptiste Vey, avec Myriam Rivet, édité par Yves Clarisse)