PARIS (Reuters) - Jacques Chirac dit soutenir Alain Juppé comme candidat de la droite à l'élection présidentielle de 2017, quelques jours après les critiques de son épouse, qui a dit préférer Nicolas Sarkozy au maire de Bordeaux.
"Si j'en avais l'énergie, j'aurais déjà réservé ma place, même une petite, à son QG", a déclaré l'ancien président de la République au Figaro daté de jeudi.
"J'ai toujours su qu'Alain Juppé serait au rendez-vous de son destin et de celui de la France", a ajouté Jacques Chirac. "Peu de choses pouvaient me faire plus plaisir, pour moi-même, pour lui et surtout pour notre pays."
L'ancien Premier ministre a déclaré jeudi soir qu'il n'était pas surpris de ce soutien, rappelant ses liens anciens avec l'ancien président.
"Ce n'est pas un scoop, ce n'est pas la première fois qu'il le dit", a déclaré Alain Juppé lors d'une émission sur France 2.
"J'ai gardé avec lui un lien très fort, une estime et un lien d'affection", a-t-il ajouté, admettant par ailleurs qu'il avait été attristé par les propos de Bernadette Chirac à son égard.
"Cela m'a fait de la peine (...) mais j'ai beaucoup de respect pour Madame Chirac; je ne vais pas polémiquer avec elle", a-t-il ajouté.
Bernadette Chirac a récemment dit douter des capacités d'Alain Juppé à briguer l'investiture de la droite à la primaire de 2016 pour la présidentielle.
Alain Juppé "est très très froid, il n'attire pas les gens, les amis, les électeurs éventuels", a-t-elle déclaré dimanche.
Evoquant les grands meetings de campagne de Nicolas Sarkozy, qui brigue dans un premier temps la présidence de l'UMP, l'épouse de Jacques Chirac ajoute : "Juppé peut courir avant de faire des succès comme ça sur les planches."
Alain Juppé, qui fut le Premier ministre de Jacques Chirac de 1995 à 1997, est le rival le plus sérieux de Nicolas Sarkozy pour l'Elysée, selon plusieurs enquêtes d'opinion.
(Jean-Baptiste Vey, avec Marion Douet, édité par Danielle Rouquié)