PARIS (Reuters) - La Cour des Comptes salue les "efforts" d'économies consentis l'an dernier par l'Elysée dans un rapport remis mardi à François Hollande qui relève notamment une baisse des effectifs au palais et des déplacements présidentiels à moindre coût.
Le budget élyséen, déjà en baisse en 2012, a été ramené l'an dernier de 103,5 à 101,2 millions d'euros, soit une baisse de 2,2%, souligne la Cour dans son sixième rapport annuel.
"Le contrôle des comptes et de la gestion des services de la présidence de la République (exercice 2013) conduit à constater la poursuite des efforts réalisés pour contenir les dépenses", note son président, Didier Migaud.
Les auteurs du rapport soulignent notamment une "contraction des effectifs" (passés de 1.051 fin 2007 à 836 au 31 décembre 2013), un "meilleur contrôle des dépenses de restauration à la table du palais" et une gestion "plus attentive du parc automobile".
"Des dispositions doivent encore être mises en place en ce qui concerne le régime des agents contractuels et les modalités du recours aux heures supplémentaires", ajoute-t-on toutefois.
En 2013, le coût des déplacements présidentiels s'est élevé à 14 millions d'euros pour 97 voyages au total, dont 56 sur le territoire national.
Le président s'est déplacé en France pour un coût de 2,3 millions d'euros "essentiellement en voiture ou en avion, sauf pour deux déplacements en train (Dijon et Doubs)", énumère la Cour.
En matière de déplacements à l'étranger, "les mesures d'économies prises ont eu un réel effet, notamment celle consistant à ce que l'avion de secours reste en alerte et ne décolle plus à vide", souligne-t-elle.
Le rapport consacre un chapitre à Valérie Trierweiler, "première dame" de mai 2012 à janvier 2014, date de sa séparation d'avec François Hollande après la révélation d'une liaison entre le président et l'actrice Julie Gayet.
Valérie Trierweiler, journaliste de profession, disposait en 2013 à l'Elysée de cinq collaborateurs directs (deux chargés de mission et trois secrétaires) dont les rémunérations ont représenté une dépense totale brute annuelle de 396.900 euros.
Quatre officiers du groupement de sécurité de la présidence de la République (GSPR) étaient en outre "prioritairement affectés à sa sécurité".
"Les postes ont tous été supprimés", écrit la Cour. "En février 2014, ces personnels ont été affectés sur des postes vacants au sein de la présidence ou remis à la disposition de leur administration d'origine".
Dans le cadre "d'activités de représentation et de soutien à des opérations à caractère humanitaire", Valérie Trierweiler a effectué des déplacements pris en charge par la présidence "pour un montant total de 85.000 euros environ".
(Elizabeth Pineau, édité par Sophie Louet)