ZURICH (Reuters) - La Suisse va engager des négociations avec l'Union européenne, les Etats-Unis et d'autres pays sur la mise en place d'un échange automatique de renseignements fiscaux sur les détenteurs étrangers de comptes bancaires, a annoncé mercredi l'exécutif de la Confédération.
Les premiers échanges automatiques d'informations pourraient intervenir dès 2018, à condition que tous les textes nécessaires aient été au préalable approuvés par le Parlement, voire par les Suisses eux-mêmes.
"Les négociations avec les Etats partenaires débuteront prochainement", déclare le Conseil fédéral, sans fournir de calendrier précis.
La Suisse souhaite "que les établissements financiers suisses puissent, dès 2017, commencer à collecter les données concernant les comptes des contribuables étrangers", ajoute l'exécutif helvétique. "Un premier échange de renseignements pourrait ainsi avoir lieu en 2018."
La Suisse, dont l'industrie financière gère plus de 2.000 milliards de dollars d'actifs, en grande partie étrangers, est soumise à de fortes pressions de la part de l'Union européenne et des Etats-Unis, qui réclament la levée de son secret bancaire afin de lutter contre l'évasion fiscale.
Dans le cadre d'un échange automatique d'informations, quand une personne ouvre un compte bancaire à l'étranger, l'administration fiscale de son pays est automatiquement informée.
(Bertrand Boucey pour le service français, édité par Marc Angrand)