PARIS (Reuters) - Un logo "fait maison", qui permettra de distinguer les plats cuisinés sur place à partir de produits bruts des plats tout faits, figure depuis mardi sur les menus des restaurants français.
Selon Carole Delga, secrétaire d'Etat au Commerce et à l'Artisanat, cette initiative du gouvernement, première du type en Europe, servira à valoriser les professionnels du secteur et à renforcer l'attractivité de la gastronomie française.
"Il faut reconnaître la cuisine faite sur place, le savoir-faire et le temps qui lui a été consacré, les promouvoir et les encourager!", écrit-elle dans un communiqué.
Ce nouveau logo, appliqué par plat par plat, concerne les traiteurs et tous les établissements, du bistrot au grand restaurant.
Applaudie par certains restaurateurs qui demandent de longue date qu'une distinction soit faite entre restauration artisanale et industrielle, la mesure suscite toutefois des critiques, du fait notamment de sa complexité présumée.
Tel que défini par le décret gouvernemental, "fait maison" n'est pas synonyme de "frais", des plats cuisinés sur place à partir de légumes surgelés pouvant afficher le logo.
Certains produits préparés comme le pain, les jambons et la pâte feuilletée sont par ailleurs acceptés dans des plats "faits maison" alors que les autres pâtes et les terrines devront être élaborées sur place.
Mais le "fait maison" garantit un geste culinaire, selon le gouvernement, qui y voit une première étape, une seconde étant l'obtention par un établissement du titre de maître-restaurateur qui garantit 80% de produits frais.
Les professionnels ont jusqu'au 1er janvier 2015 pour se mettre en conformité avec la nouvelle législation.
Après cette date, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes contrôlera les mentions "fait maison", avec des sanctions à la clé.
Le secteur de la restauration, de l'artisanat et du commerce de bouche représente 1 million d'emplois et 100 milliards d'euros de chiffre d'affaires en France.
(Chine Labbé, édité par Sophie Louet)