PARIS (Reuters) - La candidate du Front national Marine Le Pen envisage, si elle est élue présidente de la République et si elle n'obtient pas la majorité lors des élections législatives de juin, de dissoudre l'Assemblée nationale, rapporte Le Canard enchaîné mercredi.
"Si la nouvelle Assemblée nous est hostile, nous changerons la loi électorale par un référendum organisé dès l'été prochain, puis la présidente dissoudra l'Assemblée", dit Gilles Lebreton, élu du Front national et membre du conseil stratégique de Marine le Pen, dans les colonnes de l'hebdomadaire satirique.
Contactée par Reuters, l'équipe de campagne de la candidate n'était pas joignable dans l'immédiat.
Marine Le Pen, donnée perdante face à Emmanuel Macron dans tous les sondages sur le second tour de dimanche, a déclaré à plusieurs reprises qu'elle avait la certitude de disposer d'une majorité à l'issue des législatives si elle accède à l'Elysée.
Mais le mode de scrutin majoritaire est très défavorable pour les partis comme le Front national, qui ne dispose à l'heure actuelle que deux députés à l'Assemblée.
La présidente en congé du parti a toujours souhaité instaurer à l'Assemblée nationale la proportionnelle intégrale, une mesure qui figure dans son programme, avec une prime majoritaire de 30% des sièges pour la liste arrivée en tête et un seuil de 5% des suffrages pour obtenir des élus.
Elle a précisé début février qu'elle prévoyait de soumettre cette mesure à référendum lors d'une consultation plus globale sur la "réforme constitutionnelle" qu'elle organiserait "tout de suite après les élections législatives.
(Marine Pennetier, avec Simon Carraud, édité par Yves Clarisse)