PARIS (Reuters) - Le président du Paris-Saint-Germain, le Qatari Nasser al Khelaïfi a été mis en examen pour corruption active en relation avec l'attribution des mondiaux d'athlétisme de 2017, a-t-on appris jeudi de source judiciaire.
L'acteur central de cette affaire, qui comprend plusieurs volets, l'ex-patron de la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) et ancien champion sénégalais Lamine Diack, a lui-même été mis en examen le 27 mars dernier.
Les juges d'instruction chargés du dossier lui reprochent, entre autres, d'avoir favorisé la candidature de Doha, la capitale du Qatar, aux championnats du monde d'athlétisme de 2017, finalement attribués à Londres.
La société Oryx Qatar Sports Investments, qui appartient pour moitié à Nasser al Khelaïfi, et pour moitié à son frère Khalid, est soupçonnée d'avoir versé 3,5 millions de dollars à Pamodzi Sports Consulting, une des sociétés du fils de Lamine Diack, Papa Massata Diack, dans le but d'obtenir les mondiaux d'athlétisme à Doha.
Nasser al Khelaïfi avait été entendu en tant que témoin assisté le 20 mars dernier et un de ses proches, l'actuel directeur général du groupe qatari BeIN, Yousef al Obaïdly, a été mis en examen le 28 pour "corruption active".
C'est finalement Londres qui a obtenu la compétition d'athlétisme, par 16 voix contre 10, mais le contrat prévoyait que les 3,5 millions de dollars, versés avant le vote, n'étaient pas remboursables.
(Emmanuel Jarry, édité par Danielle Rouquié)