PARIS (Reuters) - Le gouvernement français a défendu mercredi le projet de ligne à grande vitesse entre Lyon et Turin qui aurait le mérite, selon son porte-parole Benjamin Griveaux, de soutenir l'économie transalpine, aujourd'hui en plein marasme.
Ce projet est suspendu à une décision du gouvernement italien, tiraillé entre la Ligue (extrême droite) qui y est favorable et le Mouvement 5 étoiles (M5S, antisystème), qui dénonce un gaspillage des deniers publics.
"Comme je crois savoir que la situation économique en Italie connaît une phase de récession, on ne peut qu'encourager les projets qui vont permettre justement à nos voisins et amis italiens d'avoir un développement économique", a jugé Benjamin Griveaux lors du compte rendu du conseil des ministres.
L'achèvement du chantier permettrait également aux Italiens "d'accroître leur compétitivité et d'être plus efficaces pour créer de la richesse et ainsi pouvoir la redistribuer", a ajouté le porte-parole du gouvernement.
"Et je crois que ça, ça se fait avec des grands projets plutôt qu’avec des petites phrases", a-t-il conclu dans une allusion à de récentes déclarations de Luigi Di Maio, vice-Premier ministre italien, chef de file du M5S et à ce titre opposé à la liaison ferroviaire.
Ce dernier a déclaré samedi dernier que le projet n'avait "aucun avenir".
La troisième économie de la zone euro est entrée dans une phase de récession technique après deux trimestres consécutifs - les deux derniers de l'année 2018 - de contraction du produit intérieur brut (PIB).
(Jean-Baptiste Vey et Simon Carraud, édité par Yves Clarisse)