NANTES, Loire-Atlantique (Reuters) - Des experts représentant douze spécialités différentes ont commencé mercredi à évaluer l'importance des dégâts subis par la cathédrale de Nantes (Loire-Atlantique), après l'incendie qui a détruit samedi son orgue principal et des oeuvres d’art.
La restauration de l’édifice – dont la construction avait été entamée par le dernier duc de Bretagne François II (1435-1488) – devrait prendre au total "au moins trois ans", a évalué mercredi lors d’une conférence de presse Pascal Prunet, architecte en chef des Monuments historiques.
"On ne fait pas forcément de corrélation entre travaux et fermeture de l’édifice", a toutefois ajouté Valérie Gaudard, conservatrice régionale des Monuments historiques.
"On va faire en sorte de permettre au plus tôt une réouverture, au début très partielle, de la cathédrale."
Le tombeau de François II et de son épouse Marguerite de Foix a été "épargné » en dépit de la proximité de l’un des trois foyers de l’incendie, mais se trouve « dans des conditions précaires" de conservations en raison de l’humidité présente depuis l’intervention des pompiers.
Les autorités espèrent pouvoir reconstituer au moins en partie la verrière de la cathédrale qui a soufflée sous l’effet de la chaleur, à la manière de ce qui a pu être fait à la cathédrale de Limoges (Haute-Vienne) après l’explosion de bonbonnes de gaz en 2005.
Un expert s'est par ailleurs rendu mardi sur le parvis et à l'intérieur de la cathédrale pour commencer à évaluer l'éventuel exposition des riverains au plomb, un matériau que contenait le grand orgue détruit par l'incendie.
Un "appel à la générosité de nos concitoyens" va être lancé pour financer cette restauration, a dit le préfet de la Loire-Atlantique Claude d'Harcourt et "l’État assumera ses responsabilités si la souscription ne suffisait pas", a-t-il ajouté.
(Guillaume Frouin, édité par Nicolas Delame)