PARIS (Reuters) - Les tergiversations de l'UMP sur l'attitude à adopter face au duel Parti socialiste-Front national, dimanche, au second tour de l'élection législative partielle du Doubs, risquent de coûter cher à son président, Nicolas Sarkozy, estime l'institut Odoxa.
Selon un sondage réalisé jeudi et vendredi par cet organisme auprès de 1.008 personnes pour iTELE et Le Parisien, 68% des Français estiment que l'autorité de l'ex-chef de l'Etat a été remise en cause par cette affaire.
Les sympathisants de droite sont 54% à être de cet avis.
Après 12 succès successifs de l'UMP lors de législatives partielles, le candidat du principal parti d'opposition de droite a été éliminé, cette fois, dès le premier tour, dans la 4e circonscription du Doubs, où le FN est arrivé en tête.
"L'absence du patron de l'UMP pour soutenir son candidat a été très remarquée", souligne le président d'Odoxa, Gaël Sliman.
"A l'échec s'est surtout ajoutée la division, avec une cacophonie invraisemblable sur la ligne à suivre", ajoute-t-il.
Mais si Nicolas Sarkozy est "abîmé" par cette affaire, il reste le favori de la primaire de l'UMP pour la désignation d'un candidat de droite pour la présidentielle de 2017.
Ainsi, plus d'un tiers (35%) des 30% de sondés prêts à voter lors de la primaire de l'UMP disent qu'ils voteront sans doute pour Nicolas Sarkozy (-7 points par rapport à octobre 2014), contre 29% pour son principal rival, Alain Juppé (-1 point).
Parmi les sympathisants UMP, la proportion monte à 57% (+5 points) pour Nicolas Sarkozy contre 20% pour le maire de Bordeaux et ancien Premier ministre (-9 points).
(Emmanuel Jarry) 2015-02-06T202619Z_1007180001_LYNXMPEB150ZX_RTROPTP_1_OFRTP-FRANCE-SARKOZY-SONDAGE.JPG