BRUXELLES (Reuters) - Les ministres de l'Energie et de l'Environnement de l'Union européenne ont endossé vendredi la proposition formelle de réduction des émissions de gaz à effet de serre qui doit s'inscrire dans l'accord attendu à la fin de l'année lors de la conférence internationale sur le climat de Paris.
L'Union européenne est le premier continent à s'entendre sur cette "contribution déterminée au niveau national" (INDC), une étape cruciale dans la négociation en cours d'un nouveau traité de lutte contre le réchauffement climatique.
"Un pas très important a été franchi aujourd'hui", a commenté devant la presse la ministre française, Ségolène Royal.
"Les pays européens ont pris avec ambition et volonté leurs responsabilités. C'est la première contribution nationale déposée à l'Onu, un élan", a-t-elle ajouté sur son compte Twitter.
Les chefs d'Etat et de gouvernement européens étaient parvenus le 24 octobre dernier à un accord sur l'ampleur de la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES), s'entendant sur un objectif contraignant de réduction de 40% d'ici 2030 par rapport aux niveaux de 1990.
Cet objectif commun devra être mis en oeuvre au niveau intérieur, empêchant ainsi que des Etats membres aient recours à des systèmes de compensation comme l'achat de droits d'émissions de pays tiers qui leur permettraient de rejeter davantage de GES qu'autorisé. Mais la répartition précise de l'effort demandé à chacun n'a pas encore été fixée. Selon des diplomates européens s'exprimant sous le sceau de l'anonymat, il pourrait être proportionnel au PIB/habitant.
L'accord européen prévoit aussi de renforcer la part des énergies renouvelables dans le "mix" énergétique du Vieux Continent et d'accroître les économies d'énergie.
La conférence de Paris, ou 21e Conférence des parties de la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP21), se tiendra du 30 novembre au 11 décembre. Elle est censée aboutir à un accord international sur le climat qui permettra de contenir le réchauffement global en deçà de la limite des 2°C.
(Barbara Lewis avec Jean-Baptiste Vey et Julien Ponthus à Paris; édité par Henri-Pierre André) 2015-03-06T160920Z_1007180001_LYNXMPEB250QJ_RTROPTP_1_OFRTP-UNION-CLIMAT.JPG