PARIS (Reuters) - Le médiateur national de l'énergie relève dans son rapport annuel publié mardi une remontée du nombre de litiges traduisant une "recrudescence des mauvaises pratiques commerciales" et des "problèmes récurrents de facturation et de service après-vente".
Dans un communiqué joint au rapport, Jean Gaubert "dresse un bilan mitigé du fonctionnement des marchés de fourniture d'énergie, avec une hausse de 19% du nombre de litiges par rapport à 2016", pour un total d'environ 15.000 cas signalés.
Le nombre de dossiers avait diminué au cours des trois années précédentes.
De nombreux litiges, pour la plupart concernant ENI (MI:ENI) et Engie (PA:ENGIE), sont liés à des contestations de souscription ou à des pratiques de démarchage trompeuses ou déloyales.
Par ailleurs, le médiateur note qu'"Eni est 'empêtré' dans des problèmes de facturation, qu'Engie a dû arrêter la commercialisation aux copropriétés de ses contrats de gaz 'Vertuoz', qu'il ne parvenait pas à facturer, et qu'Antargaz ne joue pas correctement le jeu de la médiation".
Le taux de litiges est donc particulièrement élevé pour Eni (207 pour 100.000 contrats gaz naturel ou électricité). Suivent Total (PA:TOTF) Spring (89 pour 100.000), Engie (85 pour 100.000), Direct Energie (PA:DIREN) (61 pour 100.000) et EDF (PA:EDF) (34 pour 100.000).
Le médiateur dénonce globalement un "manque de transparence" des offres de fourniture d'énergie.
Par conséquent, il préconise, en vue de la disparition des tarifs réglementés du gaz naturel, l'instauration d'un système de prix de référence et la mise en place d'un fournisseur "de dernier recours" pour les ménages les plus démunis.
(Simon Carraud, édité par Yves Clarisse)