LONDRES (Reuters) - La Première ministre britannique Theresa May avertit dans un rapport sur la sécurité nationale, à paraître ce mercredi, que la Grande-Bretagne utilisera tous les moyens à sa disposition pour mettre en échec "tous ceux qui cherchent à nous attaquer".
Ce rapport, dont la publication intervient trois semaines après la tentative d'assassinat de l'ancien agent double russe Sergueï Skripal, souligne la nécessité pour Londres d'utiliser la manière douce et ses moyens de communication pour combattre les nouvelles guerres hybrides.
Le risque d'attaque terroriste par les groupes islamistes devrait demeurer élevé pendant les deux prochaines années au moins et pourrait même être accru, est-il écrit dans ce rapport, qui insiste aussi sur les menaces de plus grande ampleur que constituent des Etats comme la Russie, la Corée du Nord et l'Iran.
Theresa May, ancienne ministre de l'Intérieur, rappelle dans ce rapport les attentats perpétrés à Londres et Manchester, et la tentative d'assassinat contre Skripal.
"Tous ces incidents nous font comprendre très clairement que notre sécurité nationale dépend de notre capacité à utiliser au mieux notre éventail de ressources", écrit la Première ministre, d'après des extraits fournis par son cabinet.
"Certains continueront à vouloir nous nuire ou nous attaquer, mais ils doivent savoir que nous utiliserons tous les moyens à notre disposition pour les mettre en échec", ajoute-t-elle, en évoquant des "mesures économiques" et "notre influence diplomatique sur la scène internationale", en plus des ressources militaires et sécuritaires.
La Grande-Bretagne a subi en 2017 cinq attaques décrites comme terroristes, et la police a annoncé avoir empêché 14 autres attaques depuis mars 2017.
L'affaire Skripal rend la publication du rapport encore plus opportune, a estimé un haut représentant britannique, qui souligne l'importance de la communication britannique face aux tentatives de "désinformation" de la Russie.
L'approche de la Grande-Bretagne a contribué à lancer une série d'expulsions coordonnées de diplomates russes avec plus de 20 pays, a-t-il ajouté.
(Elizabeth Piper, Jean Terzian pour le service français)