Investing.com - Lors de son sommet à Bruxelles, l'OTAN a décidé d'accroître ses déploiements militaires aux frontières orientales de l'alliance (Bulgarie, Slovaquie, Hongrie et Roumanie), doublant le nombre de groupes pour le porter à huit, tandis que les États-Unis ont déclaré collaborer avec l'Alliance atlantique pour prévenir d'éventuelles attaques "biologiques ou nucléaires" de la Russie.
"Nous avons la responsabilité de veiller à ce que le conflit ne s'intensifie pas davantage, car cela serait encore plus dangereux et encore plus dévastateur", a déclaré à la presse le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, dont le mandat a été prolongé jusqu'en septembre 2023 malgré sa candidature à la tête de la banque centrale de Norvège.
"Toute utilisation d'armes chimiques changera totalement la nature du conflit", a ajouté Stoltenberg, et sera "une violation flagrante du droit international et aura des conséquences étendues, bien sûr, ce sera extrêmement dangereux."
M. Stoltenberg a ensuite déclaré que le général Tod Wolters, commandant suprême de l'OTAN en Europe, avait activé un plan de "défense chimique, biologique, radiologique et nucléaire" dans le cadre du plan de défense de l'Alliance pour 1949, confirmant ainsi les informations précédemment publiées dans les médias.
Selon les informations publiées par Bloomberg avant la conférence de M. Stoltenberg, un haut fonctionnaire américain a déclaré que Washington travaillait avec ses alliés sur la "préparation et la dissuasion" concernant l'utilisation éventuelle d'armes de destruction massive par Moscou, ainsi que sur d'éventuelles "contre-mesures médicales et autres" pour aider l'Ukraine.
Outre le sommet de l'OTAN, les dirigeants du G7 et de l'Europe se réunissent également aujourd'hui à Bruxelles, sommets auxquels participe le président américain Joe Biden.
Selon le projet d'après-sommet qui a fait l'objet d'une fuite et qui a été diffusé par plusieurs médias, les sept grandes puissances mondiales menaceront la Russie de "conséquences graves" et appliqueront pleinement les sanctions déjà imposées, en plus de nouvelles mesures. "Nous confions aux ministres concernés une initiative ciblée visant à surveiller la mise en œuvre intégrale des sanctions et à coordonner les réponses liées aux mesures d'évasion, y compris en ce qui concerne les transactions d'or de la Banque centrale russe".
On ne sait pas encore si le Conseil de l'UE approuvera l'embargo sur les flux énergétiques en provenance de Russie, comme le demande Washington. Toutefois, il est fort probable que les dirigeants européens mettent en œuvre une nouvelle série de sanctions contre le Kremlin qui pourraient toucher les représentants de la Douma et d'autres oligarques.