PARIS (Reuters) - Le mouvement d'Emmanuel Macron, En Marche !, obtiendrait de 249 à 286 députés aux élections législatives de juin en France métropolitaine, selon une enquête Opinionway-SLPV Analytics pour les Echos publiée mercredi.
Selon cette étude portant sur 535 des 577 sièges de l'Assemblée nationale, le Front national, dont la candidate à l'élection présidentielle, Marine Le Pen, affrontera dimanche l'ex-ministre de l'Economie, n'aurait que 15 à 25 députés.
Le parti d'extrême droite ferait encore moins bien que le Parti socialiste, pourtant laminé, avec 28 à 43 sièges.
En revanche, le parti Les Républicains et ses alliés centristes de l'UDI sont crédités de 200 à 210 députés.
Quant au Front de gauche, qui réunit le Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon, candidat de la France insoumise arrivé quatrième au premier tour de la présidentielle, et le Parti communiste, il n'obtiendrait que six à huit sièges.
"Cela montre qu'il n'est pas impossible qu'En Marche ! atteigne la majorité absolue dans l'hypothèse haute, avec les Français de l'étranger et l'Outre-mer", estime le directeur général adjoint Bruno Jeanbart.
"Dans l'hypothèse basse, EM serait le groupe principal, ce qui est suffisant pour essayer de constituer une majorité. La question c'est de savoir comment et avec qui", ajoute-t-il.
Emmanuel Macron, favori des sondages, a créé En Marche ! il y a à peine plus d'an, le 6 avril, avec l'intention de casser le classique clivage droite-gauche et l'alternance entre les deux principaux partis de gouvernement qui se partagent le pouvoir depuis des décennies.
La majorité absolue à l'Assemblée est de 289 députés.
Cette enquête s'appuie sur des sondages d'intention de vote au premier tour des législatives par force politique, avec pour hypothèse que chaque grand courant représenté à la présidentielle présentera des candidat.
Est également prise en compte la structure de l'électorat à partir des résultats des élections de 2012, des régionales de 2015 et du premier tour de la présidentielle de 2017, avec un bonus aux sortants qui se représentent.
Cette étude confirme jusqu'à un certain point la recomposition du paysage politique français, au détriment essentiellement de la gauche socialiste et radicale.
Il y aurait ainsi au second tour 90 à 116 duels EM-FN, 180 duels EM-droite, 46 duels EM-gauche, 154 duels droite/FN, 32 triangulaires FN-droite-EM et six à 32 duels gauche-FN
Si cette étude dit vrai, le PS serait ainsi encore plus affaibli que lors des législatives de 1993, lors desquelles ils n'avaient obtenu que 57 sièges.
(Emmanuel Jarry, édité par Yves Clarisse)