PARIS (Reuters) - Emmanuel Macron a pris acte dimanche de la victoire du "non" à l'indépendance de la Nouvelle-Calédonie à l'issue du référendum historique organisé dans l'archipel du Pacifique Sud, saluant "une marque de confiance" dans la République française.
Selon des résultats officiels partiels, après dépouillement de 95% des bulletins, le "non" à l'indépendance l'emporterait avec 56,8% des voix, avec une participation avoisinant les 80%.
"Les électeurs ont pu choisir souverainement, en connaissance de cause, la relation entre la Nouvelle-Calédonie et la France. Ils se sont exprimés aujourd'hui majoritairement pour que la Nouvelle-Calédonie reste française", a déclaré le chef de l'Etat lors d'une brève allocution télévisée.
"Je dois d'abord dire l'immense fierté que nous ayons passé ensemble cette étape historique et je veux aussi dire la fierté pour le chef de l'Etat que la majorité des Calédoniens ait choisi la France. C'est pour nous une marque de confiance dans la République française, dans son avenir et dans ses valeurs", a-t-il souligné.
"En ce jour, le seul vaincu est la tentation du mépris, de la division, de la violence, de la peur, le seul vainqueur, c'est le processus en faveur de la paix qui porte la Nouvelle-Calédonie depuis trente ans, l'esprit de dialogue que plus rien n'entamera, l'esprit de responsabilité qui a conduit à une participation exceptionnelle des Calédoniennes et des calédoniens."
"Je mesure la déception de ceux qu'anime la volonté de l'indépendance, ils ont pu l'exprimer dans les urnes et à ceux-là je veux dire que l'Etat est engagé au côté de la Nouvelle-Calédonie pour garantir dans la durée la dignité de toutes les composantes de la société, autour des valeurs de liberté, d'égalité et de fraternité", a dit Emmanuel Macron.
(Sophie Louet)