PARIS (Reuters) - Un mouvement d'action des chauffeurs routiers a provoqué lundi d'importants ralentissements autour de plusieurs villes de France, mais une partie des barrages ont été levés en fin de journée.
Une cinquantaine de blocages ou opérations escargots ont été menées par l'intersyndicale CGT-FO et CFE-CGC qui entend peser sur les négociations salariales dans le secteur.
Certaines ont commencé dès dimanche soir autour de Bordeaux ou sur le périphérique de Caen (Calvados), où les camionneurs ne laissent passer que les voitures, selon le Centre national d'information routière.
Dans le département du Nord, des opérations escargots ont eu lieu sur les autoroutes A1, A21, A22 autour de Lille. Les routiers roulaient au ralenti jusqu'à la plate-forme multimodale de Dourges sur l'A1.
Même situation autour de Marseille, où des camions roulaient au pas sur les trois autoroutes qui desservent la ville, engendrant plus d'une trentaine de kilomètres de retenue.
En banlieue parisienne, les accès au port fluvial de Gennevilliers (Hauts-de-Seine) ont été bloqués.
Les routiers qui bloquaient les accès à la zone d'activité de Cestas près de Bordeaux depuis dimanche soir ont levé le camp lundi en fin d'après-midi, a-t-on appris auprès des grévistes.
Ils se sont dirigés vers Bassens, commune où s'étale une partie du port de Bordeaux, pour une assemblée générale prévue pour organiser un ou plusieurs nouveaux blocages dans la soirée.
Les syndicats, qui réclament une hausse de 5% des salaires, ont appelé à cibler en priorité les dépôts pétroliers et de carburants, les centrales d'achats et les grands axes, pour toucher essentiellement "les décideurs".
Le patronat propose pour sa part une augmentation de 1 à 2%, mettant en avant les difficultés économiques des transporteurs, le contexte de faible croissance et la concurrence grandissante des transporteurs venus d'Europe de l'Est.
(Yann Le Guernigou, avec Pierre Savary à Lille, Jean-François Rosnoblet à Marseille, Claude Canellas à Bordeaux, édité par Gérard Bon)