PARIS (Reuters) - Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, qui a appelé à une nouvelle manifestation contre la politique sociale d'Emmanuel Macron avec Force ouvrière, a dénoncé mercredi la position "ambiguë" de la CFDT.
L'ensemble des syndicats se sont réunis mardi soir pour tenter de trouver une position commune au sujet des politiques sociales d'Emmanuel Macron et des réformes à venir sur la formation professionnelle, l'apprentissage et l'assurance chômage.
Ils ont échoué à s'entendre sur la proposition de déclaration présentée par la CFDT. Certains syndicats comme la CGT et la CFE-CGC ont jugé que le texte, qui visait à mettre en garde le gouvernement sur les prochaines réformes, était trop complaisant à l'égard de la réforme sur le Code du travail.
Pour Philippe Martinez, la position de la CFDT "est assez ambiguë".
"La CFDT a l'air de critiquer le gouvernement sur un certain nombre de réformes", a dit le leader de la CGT, Philippe Martinez sur LCI. "Critiquer c'est bien, mais il faut agir". Il précise qu'avec ce texte, "on s'arrête au milieu du gué".
La CGT, FO, solidaires et les syndicats étudiants Unl, Udef et Fidl ont décidé d'appeler à une journée de grève et de manifestations le 16 novembre prochain.
C'est la première fois que Force ouvrière, poussée par sa base à manifester avant la ratification des ordonnances à la fin du mois de novembre, rejoindra officiellement le mouvement de contestation.
La CFE-CGC, qui souhaitait une action unitaire sans que cela ne prenne nécessairement la forme d'une manifestation, n'a pas voulu répondre à l'appel, tout comme la FSU.
"Nous, nous comptons sur une mobilisation unitaire mais unitaire totale", a dit mardi Alain Giffard, secrétaire général de la CFE-CGC, à l'issue de la rencontre intersyndicale. "Pour l'instant, je ne pense pas que nous irons le 16 novembre mais c'est bien nos instances qui vont le décider."
Philippe Martinez a bon espoir de voir ces deux centrales se rallier à son mouvement.
"On ne désespère pas que d'autres se joignent à nous très rapidement", a-t-il dit. "Plus on est nombreux dans les instances syndicales à poser des questions et à proposer d'agir ensemble, plus ça donne confiance et plus il y a des chances de réussite".
(Caroline Pailliez, édité par Yves Clarisse)