PARIS (Reuters) - La décision de François Hollande de ne pas briguer sa propre succession en 2017 est "la conséquence du non-respect de ses promesses", déclare samedi le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez, qui fustige un quinquennat "catastrophique".
Dans un entretien accordé à Ouest-France, le syndicaliste refuse d'y voir une décision "exemplaire".
"C'est surtout la conséquence du non-respect de ses promesses", dit-il.
"Son quinquennat a été catastrophique en matière économique et sociale. Il avait dit 'Mon ennemi c'est la finance'. Pendant presque cinq ans, il est resté très éloigné de ce discours", ajoute-t-il.
"Il n'avait pas promis la loi Travail", déclare encore celui qui a été à la pointe des manifestations contre ce texte.
"(François) Hollande a continué sur la route de (Nicolas) Sarkozy : aide aux entreprises, allégement de leurs cotisations…", conclut Philippe Martinez, qui estime que la "seule différence" entre le président socialiste et son prédécesseur a été sur les "questions sociétales".
François Hollande a annoncé jeudi qu'il renonçait à se présenter à l'élection présidentielle de 2017.
Le chef de l'Etat, dont la décision était attendue depuis des semaines par une majorité socialiste divisée et pessimiste sur ses chances de figurer au second tour, a déclaré qu'il était "conscient des risques" que ferait courir une candidature "qui ne rassemblerait pas largement autour d'elle".
(Chine Labbé)