PARIS (Reuters) - Les transporteurs routiers qui ont entamé lundi une nouvelle semaine de mobilisation dans une vingtaine de villes de France réclament la nomination urgente d'un médiateur après l'échec des négociations salariales la semaine dernière avec le patronat.
Il est urgent d'agir "pour faire revenir l'ensemble des parties à la table des négociations", écrit l'intersyndicale CGT, FO, CFTC et CFE-CGC dans un communiqué.
Des actions ont notamment été menées lundi dans le Nord, à Caen, à Angers, Bordeaux, Marseille, Vitrolles ou encore Chambéry. A Nantes, des routiers ont bloqué la zone industrielle près de l'actuel aéroport Nantes-Atlantique.
"L'objectif était de cibler les zones logistiques et les grands groupes, c'est mission accomplie", a dit à Reuters Jérôme Vérité de la CGT Transport. "On ne peut que se féliciter, tout le monde misait sur l'essoufflement du mouvement et ce n'est vraiment pas le cas."
La négociation annuelle obligatoire s'est conclue la semaine dernière par un échec. Les organisations patronales ont refusé d'accéder aux demandes des syndicats qui réclament 5% de hausse de salaire et un 13e mois, entre autres.
Les patrons ne souhaitent pas aller au-delà de 1% à 2% d'augmentation selon les niveaux de salaire.
Le mouvement syndical pourrait prendre un nouveau départ avec l'appel à la mobilisation lancé par la CFDT, premier syndicat de transport routier, à partir du milieu de cette semaine.
Jusqu'à présent, la CFDT ne s'était pas associée à la mobilisation conduite par l'intersyndicale.
"Je pense que le patronat commence à s'inquiéter", a indiqué Jérôme Vérité.
(Marine Pennetier, avec Guillaume Frouin à Nantes, édité par Gérard Bon)