par Lucy Craymer
WELLINGTON (Reuters) - La population de kakapo, un perroquet de Nouvelle-Zélande menacé d'extinction, a augmenté de 25% l'année dernière pour atteindre 252 oiseaux, grâce à une bonne saison de reproduction et au succès de l'insémination artificielle, a indiqué mardi le ministère de la Conservation.
Les kakapos, les perroquets les plus lourds du monde, ne peuvent pas voler pour se protéger des prédateurs et avaient quasiment disparus. Le problème a été exacerbé par la consanguinité et la très faible fertilité ; seuls 50% des œufs sont fécondés. Par ailleurs, la saison de la reproduction n'intervient que tous les deux ou trois ans, lorsque les pins rimu indigènes portent des fruits.
La population de kakapo est aujourd'hui à son niveau le plus élevé depuis les années 1970.
"Il n'y avait que 86 kakapos lorsque j'ai commencé à travailler comme garde forestier (en charge du) kakapo en 2002. Ce chiffre était effrayant. Le fait d'avoir une saison de reproduction avec 55 poussins est une étape très positive", a déclaré Deidre Vercoe, à la tête du programme de conservation du kakapo.
Ce programme, créé en 1995, est le fruit d'une collaboration entre le ministère de la Conservation de la Nouvelle-Zélande et de la tribu maorie Ngai Tahu et fait appel à des bénévoles pour aider à la surveillance des nids.
Le succès de cette saison est lié en grande partie à la quantité de fruits sur les pins rimu et à l'insémination artificielle qui a donné naissance à huit poussins contre seulement cinq au cours de la décennie qui a précédé 2019, a déclaré Deidre Vercoe dans un couriel.
"L'utilisation de l'insémination artificielle a permis à certains mâles, qui n'avaient pas encore procréé naturellement, d'être toujours représentés dans le future patrimoine génétique", a indiqué Deidre Vercoe.
"L'insémination artificielle peut également contribuer à augmenter la fertilité des œufs pondus."
(Reportage Lucy Craymer ; version française Dina Kartit, édité par Kate Entringer)