PARIS (Reuters) - La France a dénoncé vendredi la "barbarie" de l'Etat islamique après la destruction par les djihadistes de nombreuses sculptures, statues et monuments exposés dans le musée de Mossoul, en Irak, et datant de l'ère assyrienne.
"Les statues détruites méthodiquement à Mossoul : une part de l'esprit humain et de l'universel qui s'écroule", écrit le Premier ministre Manuel Valls sur Twitter, dénonçant le "totalitarisme" de l'EI.
La ministre de la Culture Fleur Pellerin a de son côté estimé que c'était "la culture et la mémoire qu'ils assassinent". "Insoutenable barbarie", a-t-elle écrit également sur Twitter.
Une vidéo mise en ligne jeudi montre des hommes détruisant à l'aide d'un marteau-piqueur et de masses de nombreuses oeuvres du musée de Mossoul, la deuxième ville d'Irak tombée entre les mains des djihadistes depuis l'été dernier.
Selon l'Unesco, plusieurs statues provenant du site de Hatra --inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco - et conservées au musée de Mossoul, et d'autres objets uniques provenant d'autres sites archéologiques de la province de Ninive ont notamment été détruits.
Dénonçant une "nouvelle incitation à la violence et à la haine", la directrice générale de l'Unesco Irina Bokova a demandé la tenue en urgence une réunion du conseil de sécurité de l'Onu sur la protection du patrimoine culturel de l'Irak.
"Cette attaque est bien plus qu'une tragédie culturelle – elle relève d'une question de sécurité dans la mesure où elle alimente le sectarisme, l'extrémisme violent et le conflit en Irak", a-t-elle écrit dans un communiqué.
Le conseil de sécurité de l'Onu a adopté en février une résolution condamnant la destruction du patrimoine culturel en Syrie et en Irak.
(Marine Pennetier, avec Isabel Coles et Saïf Hammeed à Erbil et Bagdad, édité par Yves Clarisse) 2015-02-27T123842Z_1007180001_LYNXMPEB1Q0H8_RTROPTP_1_OFRTP-IRAK-DESTRUCTION-VALLS.JPG