PARIS (Reuters) - La ministre française des Armées, qui avait suscité la polémique en octobre dernier en avalisant implicitement l'élimination des djihadistes français en Irak et en Syrie, a réaffirmé lundi qu'elle n'avait pas d'"états d'âme" les concernant.
"Au Sahel, au Levant, nous faisons flancher le terrorisme et nous oeuvrons pour la sécurité internationale, pour notre sécurité", a déclaré Florence Parly lors de ses voeux aux armées.
"J'ai eu d'ailleurs des mots sur les djihadistes qui ont fait couler pas mal d'encre, je le redis ici devant vous, je les assume", a-t-elle poursuivi.
"Car, a-t-elle souligné, les djihadistes n'ont jamais eu d'états d'âme, je ne vois pas pourquoi nous en aurions pour eux".
Aux prémices de la chute de la ville de Rakka, le fief du groupe Etat islamique en Syrie, à l'automne dernier, Florence Parly avait estimé que le sort des combattants étrangers de Daech (acronyme arabe de l'EI) incombait aux forces syriennes.
"Si des djihadistes périssent dans ces combats, je dirais que c'est tant mieux, et s'ils tombent entre les mains des forces syriennes, ils dépendront de la juridiction syrienne", avait-elle affirmé au Grand Rendez-Vous Europe 1, les Echos et CNEWS.
"Nous ne pouvons rien faire pour empêcher le retour des djihadistes à part poursuivre ce combat et aller jusqu'au bout", avait-elle conclu.
La ministre s'est refusée dimanche sur France 3 à tout "angélisme" à l'égard des Français partis combattre dans les rangs de l'EI.
(Sophie Louet, édité par Julie Carriat)