PARIS (Reuters) - Plusieurs villes de France ont décidé de rendre le port du masque obligatoire dans certaines parties de l'espace public afin d'endiguer la recrudescence de l'épidémie de coronavirus.
Le préfet du Nord a ainsi décrété vendredi l'obligation de porter un masque "dans un certain nombre de zones" de la métropole de Lille (Nord), notamment les rues piétonnes, les marchés de plein air et les espaces verts.
La maire de Biarritz a défendu samedi matin une mesure similaire pour les quartiers les plus denses de sa ville.
"On le fait parce que notre préoccupation majeure, c'est de protéger les Biarrots, de protéger les estivants, et surtout de protéger les familles parce que beaucoup viennent chez les grand-parents à cette période de l'année, et nous ne souhaitons pas qu'à la fin de l'été nous nous retrouvions avec des clusters de seniors contaminés par les petits enfants", a expliqué sur BFM Business Maider Arosteguy, maire de Biarritz (Pyrénées-Atlantique).
Elle a précisé vouloir procéder par incitation pédagogique plutôt que par contravention.
Le port du masque a également été rendu obligatoire, dès ce ce samedi, dans le coeur de ville du Touquet-Paris-Plage (Pas-de-Calais). Les contrevenants s'exposent à une amende.
Le gouvernement se refuse toujours à décréter cette obligation à l'échelle nationale, mais un décret autorise depuis vendredi les préfets à décider par arrêté d'étendre le port du masque aux lieux publics.
Dans un tweet posté vendredi soir, le maire de Nice (Alpes-Maritimes), Christian Estrosi, a déclaré avoir demandé au préfet de prendre un arrêté préfectoral, dès lundi minuit, dans certaines rues de la ville, rendant le port du masque obligatoire pour tous dans l'espace public.
"Le cas échéant je prendrai un arrêté municipal pour l'imposer dès ce lundi", a-t-il ajouté.
Le port du masque, qui fait l'objet d'un débat entre épidémiologistes, est déjà obligatoire dans les transports depuis le 31 mai, et dans les lieux publics clos depuis le 19 juillet alors que la France connaît, au coeur de l'été, une résurgence des cas de contamination au coronavirus.
Depuis le 22 juillet, le nombre quotidien de nouveaux cas s'élève en moyenne autour d'un millier contre 560 sur les 21 premiers jours du mois.
(Gilles Guillaume)