PARIS (Reuters) - Quatre hommes âgés de 22 à 28 ans ont été déférés mardi en vue de leur mise en examen dans le cadre de l'enquête sur les attentats qui ont fait 17 morts la semaine dernière à Paris et Montrouge (Hauts-de-Seine), annonce le procureur de Paris dans un communiqué.
Cinq autres personnes qui étaient toujours en garde à vue ont quant à elle été laissées libres dans la nuit de lundi à mardi, précise-t-il.
Douze personnes avaient été interpellées en fin de semaine dernière dans les Hauts-de-Seine (Montrouge et Châtenay-Malabry), dans l'Essonne (Grigny et Fleury-Mérogis) et en Seine-Saint-Denis (Epinay-sur-Seine) pour un possible "soutien logistique" aux tueurs.
La garde à vue de trois femmes parmi les douze interpellés avait été levée dimanche.
Vendredi, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve avait indiqué que les individus arrêtés étaient, pour la plupart, "connus des services de police pour des faits de droit commun".
Les enquêteurs français recherchent toujours un ou plusieurs complices d'Amedy Coulibaly, qui a tué une policière à Montrouge et quatre juifs à Paris, notamment après la diffusion d'une vidéo de revendication montée et envoyée sur les réseaux sociaux après sa mort lors de l'assaut des forces de l'ordre.
L'enquête sur les attaques s'est par ailleurs élargie à l'Espagne, où les autorités cherchent à savoir s'il n'a pas bénéficié de l'aide d'une cellule djihadiste, ainsi qu'à la Belgique, où la justice cherche à vérifier s'il a pu acheter des armes.
(Chine Labbé, avec Eric Faye)