PARIS (Reuters) - La ville syrienne de Rakka, reprise au groupe Etat islamique après quatre mois de combats, ne doit pas revenir sous le contrôle du régime de Bachar al Assad, estime Jean-Yves Le Drian dans le Journal du Dimanche.
La ville de doit "certainement pas" revenir au président syrien "puisqu'elle a été reprise par des forces d’opposition au régime", a-t-il déclaré.
L'ancienne capitale autoproclamée du mouvement djihadiste a été reprise par les combattants Forces démocratiques syriennes (FDS), alliance de milices arabes et kurdes appuyées par les Occidentaux.
"Le temps est venu de trouver la démarche et le forum adéquat pour parler de l'avenir politique de la Syrie", a ajouté Jean-Yves Le Drian.
Il propose pour cela que les cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations Unies, les pays de la région concernés "auxquels l'Iran serait associé" se retrouvent dès le mois de novembre pour des discussions "sur le fond".
"Pour que l'on travaille sérieusement sur un agenda de stabilisation du pays, d'écriture d'une nouvelle Constitution et de préparation d'élections libres", a-t-il détaillé, ajoutant craindre une dislocation de la Syrie en cas d'échec.
(Cyril Camu, édité par Jean-Philippe Lefief)