La Bourse de Paris évoluait en légère baisse (-0,22%) jeudi matin, après les niveaux records atteints sur la place parisienne ainsi qu'à Wall Street et à Francfort la veille.
A 09H36 (08H36 GMT), l'indice CAC 40 prenait 9,39 points à 4.332,68 points. Mercredi, il avait terminé en nette hausse (+1,35%), dépassant sa meilleure clôture de 2013 pour retrouver ses niveaux de septembre 2008.
L'optimisme de la Banque mondiale sur une reprise planétaire, les bons résultats bancaires et les indicateurs encourageants aux Etats-Unis ont nourri l'appétit des marchés.
Wall Street a ainsi établi un nouveau record historique pour le S&P500, l'indice le plus regardé par les investisseurs américains. La Bourse de Francfort a elle aussi atteint un niveau record.
"Le rebond des indices actions européens et américains se poursuit" et "traduit la confiance croissante dans la reprise économique en Europe et aux Etats-Unis", commentent les économistes de Crédit Mutuel-CIC.
La séance du jour sera concentrée sur l'inflation, en Europe comme aux Etats-Unis.
Sur le Vieux Continent, les investisseurs, inquiets des risques de déflation, se tourneront vers la Banque centrale européenne (BCE), qui doit publier son rapport mensuel.
Ces craintes se confirment à l'aune des indicateurs. L'inflation de la zone euro devrait confirmer sa baisse jeudi, attendue par les analystes à 0,8% en décembre.
En Allemagne, moteur économique européen, elle a bien ralenti en 2013, à 1,5% par rapport à l'année précédente, malgré une légère accélération à 1,4% en décembre.
Malgré l'optimisme ambiant, la baisse des prix reste préoccupante. Christine Lagarde, la directrice du Fonds monétaire international, a notamment déclaré mercredi "qu'il y a des risques croissants de déflation qui pourraient être désastreux pour la reprise" dans les pays industrialisés.
La BCE a laissé ses taux inchangés en janvier, mais son président Mario Draghi s'est dit prêt à utiliser "tous les instruments" à sa disposition en cas de besoin. Les investisseurs scruteront donc le rapport de l'institution pour tenter d'y trouver des détails sur les modalités d'un éventuel passage à l'action.
L'agenda du jour reste néanmoins assez léger. L'inflation des Etats-Unis est attendue en légère hausse en décembre, tout comme l'activité industrielle de la région de Philadelphie.
"Avec le manque d'indicateurs capables de faire bouger le marché aujourd'hui, les résultats d'entreprises joueront probablement encore un rôle clé dans le moral des investisseurs", avancent les économistes de Crédit Agricole CIB.
Les banques américaines, baromètres de l'économie de la bannière étoilée, sont notamment attendues au tournant. Après les bonnes performances de Bank of America-Merril Lynch mardi, le marché attend les résultats annuels des concurrentes: Goldman Sachs, Citigroup et American Express.
Parmi les valeurs, Nicox bondissait de 4,80% à 2,84 euros. Les laboratoires vont distribuer aux Etats-Unis un nouveau test ophtalmologique, grâce à un accord signé avec la société américaine Sequenom Laboratories.
EDF prenait 0,02% à 25,40 euros. Le géant de l'électricité a réalisé une émission obligataire hybride (mode de financement à mi-chemin entre emprunt obligataire classique et émission d'actions) multi-devises d'environ 4 milliards d'euros, faisant suite à l'émission de 4,7 milliards de dollars annoncée mardi.
Airbus Group perdait 0,35% à 56,44 euros. La France a cédé 1% du capital de l'ex-EADS, dont le cours a bondi de 74,63% en une année. Au terme de cette opération, l'Etat français détient 11% du groupe aéronautique européen, qui vient de vendre six hélicoptères Super Puma à la Bolivie pour plus de 150 millions d'euros.
L'Oréal cédait 0,33% à 122,20 euros. Le groupe a mis fin à des années de litiges avec le géant américain du commerce en ligne eBay dans une affaire de contrefaçon, grâce à un accord financièrement en faveur du groupe français de cosmétique, mais dont les termes sont gardés secrets.
Carrefour reculait de 1,82% à 27,79 euros, après la publication d'un chiffre d'affaires 2013 en baisse de 2,6%, à 84,3 milliards d'euros, en raison d'importantes cessions d'activités à l'international, tandis que ses activités en France sont repassées dans le vert.
Deinove crevait le plafond (+15,76% à 15,50 euros). La start-up d'écotechnologie a annoncé un net progrès pour son biocarburant de deuxième génération obtenu via des bactéries, avec un triplement de ses rendements en 18 mois.
Aéroports de Paris gagnait 0,17% à 83,02 euros, après que ses sites de Roissy et d'Orly ont franchi le cap des 90 millions de passagers en 2013, un nouveau record, sous l'effet du dynamisme du trafic à l'international.
La Fnac engrangeait 2,47% à 21,60 euros, après l'annonce de la fermeture de deux de ses magasins en France pour cause de baisse de fréquentation. Le groupe assure toutefois qu'il compte poursuivre son expansion et que ses ventes ont été bonnes pendant les fêtes.
Valeo était à l'équilibre (-0,02% à 85,81 euros). L'équipementier automobile a annoncé le placement avec succès de 700 millions d'euros d'obligations à échéance 2024, offrant un taux d'intérêt annuel de 3,25%.
Vexim reculait de 2,88% à 9,79 euros. La société de dispositifs médicaux, spécialisée dans le traitement des fractures vertébrales, a doublé son chiffre d'affaires en 2013.
Eurofins Scientific perdait 0,60% à 199,00 euros. Le groupe français, spécialisé dans les tests de bioanalyse, a renforcé son offre pharmaceutique avec l'acquisition de la petite société lyonnaise IDmyk.