PARIS (Reuters) - L'entourage de Nicolas Sarkozy a démenti mercredi que le président de l'UMP ait comparé François Bayrou au sida, une allégation présumée relayée par Le Parisien qui suscite l'indignation des associations d'aide aux malades.
Selon le quotidien, Nicolas Sarkozy, qui ne pardonne pas au président du MoDem d'avoir voté pour François Hollande au second tour de la présidentielle de 2012, aurait récemment déclaré à des proches : "Bayrou, c'est comme le sida... Quiconque le touche meurt!"
Sur Twitter, Véronique Waché, conseillère de l'ancien chef d'Etat, oppose un "démenti ferme et absolu face aux propos attribués de façon inadmissible et mensongère par Le Parisien à Nicolas Sarkozy".
L'association Act Up demande à l'UMP des excuses publiques et l'exclusion de Nicolas Sarkozy pour "qu'il rejoigne le FN, dont c'est le discours routinier".
"Tout en insultant le patron du MoDem, Nicolas Sarkozy fait du sida, causé par le VIH, un danger mortel et contagieux, comme Jean-Marie Le Pen dans les années 80. Il renforce ainsi les préjugés sur la maladie", estime Act Up dans un communiqué.
AIDES dénonce pour sa part un "dérapage ignoble".
"Cher Nicolas Sarkozy, nous vivons avec le 'sida' et malgré le dégoût que vos propos nous inspirent, nous vous embrassons bien fort. Surtout ne vous inquiétez pas, vous ne risquez rien", déclare son président Bruno Spire dans un communiqué.
(Sophie Louet, édité par Yves Clarisse)