MARSEILLE (Reuters) - Le président de l'UMP Nicolas Sarkozy a de nouveau mis en garde jeudi les électeurs contre la tentation du "FNPS" aux élections départementales, à travers une charge à l'encontre de Christiane Taubira mais aussi de François Hollande.
"Qu'il n'y ait pas d'ambiguïté, la seule alternative à la politique folle du Parti socialiste, c'est nous. Si vous votez pour les candidats du FN, vous aurez la poursuite de la politique socialiste", a-t-il affirmé lors d'un meeting à Marseille.
"C'est une vérité objective. Voilà ce qui arrive quand on fait le mauvais choix au mauvais moment", a-t-il ajouté en référence à l'élection législative partielle du Doubs, remportée sur le fil par le PS face au Front national.
L'ancien chef de l'Etat avait dénoncé lundi une collusion présumée entre le PS et le FN en détournant le slogan "UMPS" de Marine Le Pen, qui renvoie régulièrement dos à dos les deux partis.
Il a pris à Marseille la défense de Gérald Darmanin, député-maire UMP de Tourcoing, qui a été violemment pris à parti mardi par le Premier ministre Manuel Valls après avoir qualifié Christiane Taubira de "tract ambulant" pour le Front national.
"Cette fameuse garde des Sceaux si susceptible quand il s'agit d'elle et si injurieuse quand elle parle des autres et notamment des parlementaires de la République française", a-t-il dit.
Nicolas Sarkozy a estimé que les propos tenus ensuite par Christiane Taubira à l'encontre du secrétaire général adjoint de l'UMP âgé de 32 ans ont insulté l'ensemble de la représentation parlementaire.
"Quand vous insultez un élu de la République française, même s'il ne partage pas vos opinions, vous insultez toute la représentation", a-t-il dit, évoquant un "combat contre la politique de désarmement pénal" qu'incarne à ses yeux la ministre.
Le président de l'UMP a enfin fustigé François Hollande, dont les "mensonges" ont semé selon lui la colère chez les Français.
"Comment est il possible en trois années d'avoir provoqué tant de dégâts ? En mentant comme il l'a fait, M. Hollande a semé la colère et je ne voudrais pas que cette colère sème un jour la violence dans notre pays", a-t-il dit.
"Quand le chômage baissera, c'est que vous serez parti", a-t-il lancé à l'encontre du chef de l'Etat, qui s'était engagé à faire baisser la courbe du chômage.
(Jean-François Rosnoblet, édité par Gérard Bon)