PARIS (Reuters) - La secrétaire d'Etat à l'Egalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, a annoncé jeudi qu'elle renonçait à briguer la direction de La République en marche, laissée vacante par le départ de Christophe Castaner pour le ministère de l'Intérieur.
Le secrétaire d'Etat avait fait part de son intérêt pour le poste de délégué général du parti présidentiel, où l'intérim est assuré par Philippe Grangeon, un proche d'Emmanuel Macron, jusqu'à l'élection prévue le 1er décembre.
Des voix chez les militants et les élus LaRem s'étaient élevées pour demander que le futur délégué général de LaRem le soit à plein temps, c'est-à-dire sans fonction au gouvernement.
Dans une lettre publiée sur son compte Twitter (NYSE:TWTR), Marlène Schiappa dit sa reconnaissance envers "ceux qui (l)'ont interrogée sur la double responsabilité simultanée de secrétaire d'Etat et déléguée générale."
"J'ai écouté et compris cette réserve", écrit-elle. "J'y souscris. Le pouvoir doit être partagé. Partager le pouvoir c'est faire de la politique autrement."
"Parce que je fais de la politique autrement, je ne présenterai pas ma candidature à la tête de la République en marche", poursuit Marlène Schiappa, ancienne référente d'En Marche devenue un membre visible du gouvernement d'Edouard Philippe.
A ceux qui plaident pour la nomination d'une femme à la tête de LaRem, premier parti de France avec quelque 400.000 adhérents revendiqués, Marlène Schiappa déclare : "La féminisation de la politique ne saurait se résumer à ma personne : l'essentiel, ce sont toutes les autres femmes."
Sur son compte Twitter, Philippe Grangeon salue une "décision responsable" de la secrétaire d'Etat "qui préserve les valeurs et l'esprit collectif du mouvement" et fait la "démonstration que l'on peut être à la fois ministre et marcheuse engagée dans notre mouvement".
Parmi les candidats possibles à la succession de Christophe Castaner figurent les députés de Paris Pierre Person, Stanislas Guérini et Sylvain Maillard.
Joachim Son-Forget, député des Français de l'étranger de Suisse et du Liechtenstein, a officiellement présenté sa candidature.
(Elizabeth Pineau, édité par Yves Clarisse)