LAMPEDUSA, Italie (Reuters) - Le navire humanitaire espagnol Open Arms est toujours bloqué près de l'île de Lampedusa vendredi matin, le ministre italien de l'Intérieur Matteo Salvini s'opposant à son accostage en dépit de l'accord européen annoncé la veille pour la prise en charge des migrants.
Il reste 134 personnes, des Africains pour la plupart, à bord du navire qui les a secourus il y a 16 jours au large de la Libye.
Treize passagers ont en revanché été évacués au cours des dernières 24 heures (cinq souffrant de traumatisme psychologique accompagnés de avec quatre de leurs proches et trois évacuations médicales, avec un proche, dans la nuit de jeudi à vendredi), a précisé l'ONG espagnole Open Arms sur Twitter.
Le président du Conseil italien, Giuseppe Conte, a annoncé jeudi qu'un accord avait été trouvé avec six Etats européens (Espagne, France, Allemagne, Portugal, Roumanie et Luxembourg)pour prendre en charge les migrants secourus par l'Arms.
Mais en pleine crise politique en Italie, où la coalition gouvernementale s'est disloquée, le ministre de l'Intérieur et chef de file de la Ligue, Matteo Salvini, a ordonné que le navire soit interdit d'accoster à Lampedusa.
Un autre navire humanitaire, l'Ocean Viking, affrété par SOS-Méditerranée et Médecins sans Frontières, est actuellement en mer avec 356 passagers secourus en Méditerranée.
(Guglielmo Mangiapane avec Isla Binnie à Rome et Ingrid Melander à Madrid; Henri-Pierre André pour le service français)