PARIS (Reuters) - Les centristes de l'UDI donnent dix jours aux Républicains de Nicolas Sarkozy pour parvenir à un accord national en vue des régionales de décembre, faute de quoi ils présenteront des candidats autonomes dans "trois à six régions", a déclaré leur président, Jean-Christophe Lagarde.
"Les conditions d'un accord ne sont pas réunies", dit-il dans une interview au Journal du Dimanche, en rappelant que l'UDI réclame la tête de liste en Bourgogne-Franche-Comté, Centre-Val de Loire et Normandie, trois régions où elle estime que ses candidats sont les mieux placés pour l'emporter.
"Les Républicains, manifestement, ne sont pas désireux aujourd'hui -- ou pas en capacité, je ne sais pas -- d'accepter ces demandes. Or, pour nous elles sont incontournables", dit Jean-Christophe Lagarde.
"Nous sommes dans une situation où, dans les dix jours qui viennent, si nous n'avons pas trouvé de solution, nous n'aurons pas de liste commune dans un certain nombre de régions (...) Il y a entre trois et six régions où nous ne serons plus en situation de le faire", ajoute-t-il.
Jean-Christophe Lagarde évoque plus particulièrement la possibilité de listes centristes autonomes en Rhône-Alpes-Auvergne et en Ile-de-France face aux anciens ministres Laurent Wauquiez et Valérie Pécresse, qui y dirigeront les listes des Républicains.
Interrogé sur la possibilité d'un accord par lequels Les Républicains accorderaient à l'UDI trois têtes de listes aux régionales en échange de sa participation aux primaires à droite pour la prochaine présidentielle, il répond :
"Les primaires n'ont jamais fait partie de nos discussions et ne peuvent pas en faire partie. L'UDI prendra une décision sur le sujet lors d'un congrès des militants au printemps prochain. Il serait stupide de se préoccuper aujourd'hui de la présidentielle."
(Yann Le Guernigou, édité par Benoît Van Overstraeten)