PARIS (Reuters) - La future loi d'orientation des mobilités devra prévoir un cadre réglementaire plus souple pour ne pas être en retard sur le rythme des innovations qui animent actuellement le secteur des transports, a déclaré vendredi Elisabeth Borne.
"Il faut que l'on invente la régulation de demain, qui ne peut pas être de faire des cadres législatifs et réglementaires qui forcément seront décalés par rapport à toute la rapidité de l'évolution que l'on voit autour de nous", a dit la ministre des Transports à des journalistes lors d'une visite au salon Autonomy de la mobilité urbaine.
"Il faudra sans doute un cadre légal qui favorise l'innovation, il faut aussi réfléchir à des systèmes de chartes, de labels, de licences (...) certainement pas une loi pour les 35 prochaines années qui figerait les choses", a-t-elle ajouté.
Elisabeth Borne présentera début 2018 une loi d'orientation des mobilités mettant davantage l'accent sur les transports du quotidien que sur les grands projets d'infrastructures. Tous les acteurs du secteur planchent actuellement sur le sujet dans le cadre des six ateliers thématiques des assises de la mobilité.
Les progrès du numérique et de l'électrique entraînent une multiplication des modes de transports - à deux ou quatre roues - dans toutes les grandes agglomérations, face à laquelle les autorités peinent à conjuguer les impératifs de régulation et de sécurité à la souplesse nécessaire à l'émergence des innovations.
Le salon Autonomy, dont c'est la deuxième édition, se tient jusqu'à samedi à Paris. Il présente notamment les dernières applications mobiles pour louer un vélo ou une voiture, de plus en plus souvent en "free float". Ce mode de location permet de laisser son véhicule où on le souhaite et non plus à une borne ou à une place déterminée, l'utilisateur suivant étant guidé grâce à son smartphone.
(Gilles Guillaume, édité par Jean-Michel Bélot)