En dépit d'une absence d'amélioration de la situation sur le 'front grec', la monnaie unique européenne gagnait de nouveau du terrain contre le dollar (+ 0,48% à 1,0789) et le yen (+ 0,25% à 128,83).
Et ce en dépit d'une légère baisse contre le sterling (- 0,27% à 0,7174), la stabilité étant toujours de mise face au franc suisse.
Les analystes d'un bureau d'études parisien reviennent ce matin sur la séance d'hier, au cours de laquelle le dollar était revenu sur ses gains initiaux : d'abord en hausse, le dollar a perdu la plus grande partie de son avance après que la BCE a eu réaffirmé son soutien aux banques grecques.
Les cambistes de Société Générale (PARIS:SOGN) constatent ce matin que 'l'euro/dollar continue confortablement de se négocier au sein de la même fourchette de négociation.' La crise grecque, qui risque de déboucher sur un défaut de paiement de ce petit Etat de la zone euro, ne semble pas inquiéter les investisseurs. Pourtant, de l'aveu de Société Générale il semble peu probable qu'un accord soit conclu cette semaine.
Plus fondamentalement, la conjoncture européenne semble vouée à accélérer. Les rares statistiques européennes de la matinée ont d'ailleurs plaidé en ce sens : en effet, les indicateurs industriels venus d'Italie pour le mois de février se sont révélés mieux orientés que prévu.
Les statistiques américaines plutôt mitigées qui sont actuellement publiées invitent aussi les cambistes à modérer les anticipations sur la hausse des taux de la Fed, qui faisaient presque l'unanimité le mois dernier. 'La divergence des politiques monétaires sera-t-elle moindre qu'initialement anticipé ?', se demandent ainsi les spécialistes de la banque québécoise Desjardins.
Ils ajoutent : les risques d'un défaut de la Grèce et l'amorce d'une hausse des taux directeurs américains maintiendront l'euro relativement faible d'ici la fin de 2015. Cette devise devrait toutefois s'apprécier l'an prochain pour refléter l'amélioration de la situation économique en zone euro.
Cet après-midi depuis les Etats-Unis, les opérateurs suivront de près 'les ventes de logements existants, attendues en hausse à 5,03 millions contre 4,88 millions précédemment. Ce chiffre est important et aide à jauger la force du marché immobilier américain, en plus d'être un indicateur clé de la puissance économique globale', détaillent les analystes de Saxo Banque.
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