MADRID (Reuters) - Le Tribunal constitutionnel d'Espagne a estimé samedi soir que Carles Puigdemont ne pourrait être investi président de la Généralité de Catalogne que s'il rentre en Espagne et obtient une autorisation d'un juge pour être présent au parlement catalan.
Carles Puigdemont, ancien dirigeant de Catalogne, s'est exilé à Bruxelles en octobre, et la justice espagnole le recherche pour sédition et rébellion pour avoir été à la pointe de la marche vers l'indépendance de la Catalogne.
Un vote de confiance doit avoir lieu mardi 30 janvier au parlement de Catalogne sur sa candidature à la présidence de la région, dans la foulée de la victoire des partis indépendantistes aux élections régionales du 21 décembre.
Certains partisans de Puigdemont ont avancé qu'il pourrait rester à l'étranger et diriger la Catalogne par lien vidéo.
Le Tribunal constitutionnel a précisé samedi soir qu'il déciderait s'il accepte ou non le recours du gouvernement de Madrid contre la candidature de Puigdemont seulement après avoir écouté les arguments des parties en présence.
En vertu du droit espagnol, une fois que le Tribunal constitutionnel aura accepté d'examiner le recours du gouvernement, la candidature de Carles Puigdemont sera suspendue, le temps que la justice se prononce sur sa légitimité.
Ce sera un revers pour les partis indépendantistes, qui présentent Puigdemont comme seul candidat à la présidence de la Généralité.
Le parti de Puigdemont, Junts per Catalunya (Ensemble pour la Catalogne) a estimé samedi que rien dans le droit espagnol ne permettait d'empêcher à son chef de se présenter à la présidence.
(Sonya Dowsett; Eric Faye pour le service français)