PARIS (Reuters) - Les valeurs du jour jeudi à la Bourse de Paris, où l'indice CAC 40 a clôturé en hausse de 0,14% à 5.046,49 points dans un marché en dents de scie sous l'influence d'une nouvelle vague de résultats de sociétés et d'une forte rechute du dollar contre l'euro après l'annonce d'un ralentissement plus important que prévu de la croissance américaine au premier trimestre.
Sur la semaine, le CAC 40 a perdu 2,98%, sa plus forte baisse hebdomadaire depuis celle du 12 décembre 2014. Sur l'ensemble du mois d'avril, il a peu évolué (+0,25% contre 1,66% en mars, 7,54% en février et 7,76% en janvier).
* STMICROELECTRONICS, plus forte baisse du SBF 120, a chuté de 13,29% à 7,12 euros. Le fabricant de semi-conducteurs a annoncé des résultats trimestriels inférieurs aux attentes et prévoit un léger rebond au deuxième trimestre, le coût de la couverture de change engloutissant une grande partie des bénéfices attendus de l'affaiblissement de l'euro.
* Les valeurs TECHNOLOGIQUES (-2,19%) ont accusé la plus forte baisse sectorielle en Europe, plombées aussi par NOKIA (-10,71%) dont les trimestriels ont déçu.
* ALCATEL-LUCENT, qui fait l'objet d'une offre de rachat de la part de Nokia (HEL:NOK1V), a chuté de 9,66% à 3,151 euros, plus forte baisse du CAC 40.
* VALLOUREC (PARIS:VLLP) a dégringolé de 9,25% à 21 euros après avoir publié des résultats trimestriels inférieurs aux attentes et aiguisé l'inquiétude des investisseurs sur un manque de visibilité du fabricant de tubes d'acier sans soudure.
* LAFARGE (PARIS:LAFP) (+3,8% à 65,33 euros) a signé la plus forte hausse du CAC 40. Le cimentier français et Holcim (SIX:HOLN) (+1,07%) ont publié des résultats trimestriels jugés encourageants, à une semaine de l'assemblée générale du groupe suisse qui doit entériner leur projet de fusion.
* PSA (PARIS:PEUP) a progressé de 3,24% à 16,9 euros et confirmé une configuration technique haussière de court terme. Natixis a relevé son objectif de cours de 17,5 à 20,0 euros et réitéré son conseil d'achat, au lendemain d'une baisse de 4,13% consécutive à un premier trimestre mitigé.
* AIRBUS GROUP a ignoré la forte hausse de l'euro contre le dollar et engrangé 2,34% à 62,0 euros. Le groupe a confirmé ses objectifs financiers pour 2015 et indiqué que l'avancement des principaux programmes de sa filiale Airbus (PARIS:AIR) était conforme à son calendrier.
* MICHELIN a pris 1,52% à 99,67 euros, Exane BNP Paribas (PARIS:BNPP) se montrant plus optimiste à propos du fabricant de pneumatiques et de la reprise du marché du remplacement en Europe à moyen terme.
* INGENICO (+7,58% à 112,10 euros) a signé la plus forte hausse du SBF 120 au lendemain de l'annonce par le spécialiste des services de paiement d'une activité trimestrielle meilleure qu'attendu.
* GENFIT a gagné 6,6% à 38,92 euros. La société rencontrera "dans les prochaines semaines" les agences sanitaires, notamment la FDA américaine, pour analyser avec elles les premiers résultats de son traitement de la NASH (hépatite stéatosique non alcoolique) et discuter des conditions dans lesquelles se déroulera la dernière phase de ses essais, a déclaré à Reuters son président du directoire.
* JCDECAUX s'est adjugé 4,55% à 35,29 euros après le relèvement par Goldman Sachs de son conseil sur le numéro un mondial de la communication extérieure, de "vendre" à "acheter", sur fond d'amélioration du marché de la publicité en Europe et du plan de rachats d'actions du groupe.
* AIR FRANCE-KLM (PARIS:AIRF) a perdu 5,4% à 7,71 euros. La compagnie, qui vise une réduction de dette plus marquée que prévu d'ici la fin de l'année, s'est gardée de toute indication précise pour ses résultats annuels.
* ERAMET (PARIS:ERMT) a perdu 3,63% à 73,36 euros après avoir prévenu que le deuxième trimestre débutait avec des prix du nickel et du minerai de manganèse en baisse significative par rapport aux trois premiers mois de l'année, ce qui pèsera sur la performance semestrielle du groupe.
* IMERYS a reculé de 1,72% à 67,92 euros au lendemain de l'annonce d'une chute de près de 12% du résultat net du spécialiste des minéraux industriels au premier trimestre, les investisseurs s'interrogeant sur l'avenir du groupe.
* BÉNÉTEAU a perdu 3,55% à 14,0 euros après avoir fait état d'une perte nette semestrielle alourdie par des opérations sur les changes, qui devraient en revanche avoir un effet favorable sur l'ensemble de son exercice décalé 2014-2015.
(Raoul Sachs, Alexandre Boksenbaum-Granier, édité par Dominique Rodriguez)