PARIS (Reuters) - Un Marseillais de 26 ans, interpellé la semaine dernière dans l'enquête sur Mehdi Nemmouche, tueur présumé du Musée juif de Bruxelles, a refusé mercredi d'être remis à la Belgique, qui le réclame dans le cadre d'un mandat d'arrêt européen.
Ce jeune homme, délinquant de droit commun, aurait connu Medhi Nemmouche lors d'un séjour dans une prison du sud-est de la France. Les autorités belges le soupçonnent de l'avoir aidé, indique une source judiciaire sans donner davantage de détails.
Il comparaissait mercredi devant la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris.
"Il conteste toute participation de près ou de loin à cette affaire dramatique", a dit à la presse son avocat, Me Julien Brot.
"Il n'a pas du tout le profil d'un djihadiste ou d'un jeune homme qui se serait radicalisé", a-t-il ajouté, indiquant ne pas savoir si son client a effectivement connu Mehdi Nemmouche.
Une source judiciaire a toutefois indiqué à Reuters qu'il s'était radicalisé en prison et était connu pour son prosélytisme.
Une nouvelle audience est prévue le 14 janvier prochain.
Medhi Nemmouche a été arrêté à Marseille le 30 mai à la descente d'un car en provenance de la capitale belge, six jours après la tuerie qui a fait quatre morts le 24 mai dernier au Musée juif de Bruxelles.
Les enquêteurs cherchent à déterminer pourquoi ce jeune homme de 29 ans, originaire de Roubaix (Nord) et soupçonné d'avoir combattu avec des djihadistes en Syrie, s'est rendu dans cette ville du Sud de la France.
Medhi Nemmouche, qui a été remis fin juillet à la justice belge pour y répondre de la tuerie de Bruxelles, était en possession d'un revolver et d'une kalachnikov.
Avant de se rendre en Syrie, Medhi Nemmouche avait été incarcéré à cinq reprises en France, selon le parquet.
(Chine Labbé, avec Nicolas Bertin, édité par Yves Clarisse)