MADRID/LONDRES (Reuters) - Le président de la Catalogne Carles Puigdemont perdra tous ses pouvoirs et cessera d'être rémunéré une fois voté l'article 155 de la Constitution espagnole qui permettra d'instaurer une gestion directe de la région par le gouvernement central, a déclaré lundi la vice-Présidente du gouvernement espagnol.
Un représentant unique pourrait être temporairement nommé par Madrid pour gouverner la région une fois l'article 155 voté par le Sénat, a ajouté Soraya Saenz de Santamaria, qui était interrogée par une station de radio.
Le Sénat doit approuver ces mesures vendredi.
Le porte-parole de Catalogne chargé des Affaires étrangères, Raul Romeva, interrogé à Londres par la BBC, a déclaré que seul le peuple catalan avait le droit de changer les institutions régionales et que l'Union européenne perdrait sa crédibilité si elle laissait le gouvernement central gérer directement la Catalogne.
"Comment l'Union européenne pourrait-elle vivre avec cette situation si elle se produisait ?", a déclaré Raul Romeva qui était interrogé sur la façon dont le gouvernement régional de Catalogne comptait s'y prendre pour empêcher le gouvernement espagnol d'instaurer une gestion directe.
"Comment peut-elle être crédible si elle laisse ceci se produire ? Parce que, ce que je peux vous dire, c'est que le peuple et les institutions en Catalogne ne laisseront pas ceci (....) se produire", a-t-il ajouté.
Les institutions catalanes, y compris la police, doivent suivre les instructions des institutions catalanes démocratiquement élues, a-t-il dit.
(Paul Day et Alistair Smout; Danielle Rouquié pour le service français)