LONDRES/WASHINGTON (Reuters) - Une attaque informatique contre un pays membre de l'Otan pourrait déclencher l'article 5, la clause de défense collective de l'alliance qui implique qu'une attaque contre un pays membre est considérée comme une attaque dirigée contre tous les alliés, a déclaré lundi un responsable de l'organisation.
"Les alliés reconnaissent également que, dans certaines circonstances, l'impact de cyberactivités malveillantes cumulées pourrait être considéré comme une attaque armée", a précisé le responsable à Reuters.
"Nous ne spéculerons pas sur la gravité qu'une telle attaque devrait avoir pour déclencher une réponse collective. Toute réponse pourrait comprendre des sanctions diplomatiques et économiques, des mesures informatiques, voire (le recours à) des forces conventionnelles, selon la nature de l'attaque", a ajouté le responsable.
La question de savoir si une attaque informatique est suffisamment grave pour déclencher l'article 5 reste "une décision politique que les membres de l'Otan devront prendre", a encore indiqué le responsable.
Le président de la commission du renseignement du Sénat américain, Mark Warner, a déclaré qu'il n'existait pas de directives claires sur la manière dont l'Otan devrait réagir, si une telle attaque avait lieu.
"Ce sont des choses qui font l'objet de discussions hypothétiques depuis une décennie, mais comme nous ne sommes parvenus à aucune conclusion universelle sur ce que ces normes devraient être, nous sommes en quelque sorte dans une zone grise", a-t-il déclaré à Reuters.
(Reportage James Pearson (LON:PSON) et Jonathan Landay; version française Camille Raynaud)