PARIS (Reuters) - Le député Philippe Vigier a évoqué mercredi l'organisation d'un prochain référendum après avoir rencontré Emmanuel Macron, en précisant que le président n'avait pas décidé s'il serait ou non organisé le même jour que les élections européennes, le 26 mai.
Le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, avait quelques heures plus tôt déclaré que la question d'un référendum après le "grand débat national" organisé jusqu'à mi-mars pour répondre à la crise des "Gilets jaunes" était "prématurée".
Philippe Vigier a dit à des journalistes avoir notamment parlé avec le chef de l'Etat de "comment ça se passera pour ce référendum".
Prié d'en dire plus, il a ajouté : "le président nous a dit qu’il n’avait pas pris sa décision de savoir si oui ou non le jour de la consultation pour les élections européennes il y aurait le référendum le 26 mai. Là-dessus, attendez, on réagira un peu plus tard sur cette concordance ou non-concordance de date."
Le président du groupe Libertés et territoires à l’Assemblée nationale était reçu par Emmanuel Macron dans le cadre de rencontres avec les chefs des groupes parlementaires représentés à l’Assemblée, au Sénat et au Parlement européen.
Lors du compte rendu du conseil des ministres, Benjamin Griveaux avait auparavant déclaré que "le débat sur le référendum – le président de la République a eu l’occasion d’en dire un mot - est prématuré, il n’y a pas de véhicule qui est exclu a priori".
"L’intérêt de ce débat, c’est d’aller au fond des choses, de permettre de débattre et de trancher des questions sur le fond, et ensuite de se poser les questions du véhicule, de la décision, de la modalité. La méthode doit toujours suivre le fond", a ajouté le porte-parole du gouvernement.
Le Premier ministre, Edouard Philippe, avait dit mardi entendre les arguments avancés, y compris dans les rangs de la majorité, contre la tenue d'un référendum le 26 mai.
"Aujourd'hui, rien n'est décidé", avait-il assuré. "Le scrutin du 26 mai sera un scrutin d'une importance considérable pour la construction européenne et pour notre pays, il faut que le débat ait lieu (...) et tout ce qui aurait pour effet de remettre en cause la clarté du débat serait probablement à écarter."
(Jean-Baptiste Vey, édité par Yves Clarisse)