La décision d'accorder une aide européenne à l'Espagne pour son secteur bancaire en difficulté est une "bonne nouvelle", a estimé la présidente du Medef, Laurence Parisot, lundi sur BFM Business.
"La façon dont la crise du secteur bancaire espagnol a été gérée par les membres de l'Eurogroupe (les ministres des Finances de la zone euro NDLR) ce week-end est une bonne nouvelle et pour la première fois depuis 2008, on a réagi à temps, sans attendre la dernière minute", a affirmé Mme Parisot.
Après l'avoir longtemps écartée, l'Espagne, quatrième pays de la zone euro, a finalement accepté durant le week-end un plan d'aide pour ses banques. Ce sauvetage, qui pourrait aller jusqu'à 100 milliards d'euros, en fait le 4e pays à recevoir une assistance après la Grèce, l'Irlande et le Portugal.
"Quelque chose de fort, de décisif a été décidé. Toutefois, cela ne suffit pas, il est temps de bâtir les Etats-Unis d'Europe", a dit Mme Parisot.
"Il est temps de dire aux opinions publiques européennes qu'il faut avancer dans l'intégration européenne, principalement pour des raisons extérieures. Face à l'Europe, il y a la Chine, les Etats-Unis, mais également des pays comme l'Inde ou le Brésil", a-t-elle poursuivi.
Interrogée sur la question de la pertinence d'une austérité budgétaire, Mme Parisot a estimé qu'il "existe un chemin étroit permettant de combiner austérité et des initiatives de croissance".
Selon la présidente du Medef, "il faut organiser un désendettement compétitif des économies européennes, sans que nos entreprises perdent des positions sur les marchés".
"Nous devons mener ce travail de manière coopérative, afin qu'il soit suivi scrupuleusement et accompagné de réformes structurelles", a-t-elle ajouté.