C’est ainsi qu’une nouvelle saison des résultats tape à la porte. Et c’en est une importante : celle du T4 2017, le rapport de performance final pour 2017.
De nombreuses entreprises présenteront des chiffres trimestriels et annuels. Les chefs de la direction prennent souvent plus de temps au cours de la conférence du quatrième trimestre pour discuter du passé en examinant les réussites de l'année et en fournissant des prévisions pour l'avenir afin d'inspirer la confiance des investisseurs et de partager les achats pour l'année à venir.
Cette saison des résultats, nous publierons un aperçu hebdomadaire des rapports de bénéfices notables prévus pour la semaine à venir. Nous mettrons en évidence les chiffres à surveiller, à quoi s'attendre, et les entreprises les plus intéressantes selon nous.
Voici les cinq rapports d’entreprise à surveiller au cours de la semaine allant du 15 au 19 janvier :
1. United Health
Publie mardi 16 janvier, avant l’ouverture
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Prévisions de revenu : 51,52 milliards de dollars, BPA : 2,50 $
UnitedHealth (NYSE:UNH) est un fournisseur de soins diversifié, spécialisé dans l’assurance et les avantages des soins, ainsi que dans la prestation de services de soins réels. Le secteur de la santé bouillonne et les entreprises se sont consolidées par une vague de fusions. Les cours des actions ont augmenté tout au long de 2017.
Parmi les grands noms consolidés : CVS Health (NYSE:CVS) prévoit d’acquérir Aetna (NYSE:AET) pour $69 billions; Humana (NYSE:HUM) a obtenu une participation de 40% de l’activité de soin à domicile de Kindred (NYSE:KND) et United Health a annoncé le 6 décembre qu’elle achetait l’unité principal de DaVita HealthCare Partners' (NYSE:DVA) pour $4.9 billions. Avec une capitalisation de marché de plus de 217 milliards de dollars, United Health est bien positionnée parmi les grands noms de l’industrie. 2017 était une très bonne année pour UNH. L’action bondit de 37% à 220 $ depuis 161 $.
Les revenus de l'entreprise ont augmenté d'au moins 7,5% tous les trimestres en 2017. En outre, parce que l’entreprise a quitté le marché ACA, United Health est relativement à l'abri de toute volatilité générée par les efforts continus de l'administration Trump pour démanteler la Loi sur les soins abordables et elle est à présent plus solidement équipée pour faire face à tous les changements apportés par le paysage politique.
La société est fondamentalement saine et bien que son niveau d'endettement ait augmenté, son EBITDA a également augmenté, ce qui lui permet de ne pas être excessivement endetté. Le secteur de la santé continuera de changer en 2018, mais United Health se positionne comme l'une des meilleures entreprises du secteur.
2. Bank of America
Publie mercredi 17 janvier, avant l’ouverture
- Prévisions de revenu : 21.3 milliards de dollars, BPA : 0.44 $
Bank of America (NYSE: BAC) est sur une lancée historique. Elle vient d'atteindre 30 dollars par action, pour la première fois depuis la crise financière de 2008.
Bank of America est une entité très différente de son soi d'avant la crise. Les jours de sa prédominance dans les prêts hypothécaires ont largement disparu. Les règlements promulgués depuis la grande crise financière font en sorte que les banques ne peuvent pas et ne prendront plus de risques financiers, comme elles l'ont fait avant le crash, bien que l'administration Trump veuille en abroger certaines.
En règle générale, les valeurs bancaires sont souvent plus lentes à progresser. Au cours de la dernière décennie, BAC a été l'exemple parfait de la manière dont les conditions macroéconomiques s'améliorant lentement et impactent les résultats des banques. Trois hausses de taux ou plus en 2018, ainsi que l'amélioration de la croissance du PIB américain, devraient continuer à pousser BAC vers le haut.
En général, la performance des valeurs bancaires tend à refléter deux choses : l'environnement réglementaire et l'état de l'économie. L'allégement du fardeau réglementaire parallèlement à une économie robuste sont les ingrédients parfaits pour une bonne année pour les banques. Nous pensons qu'une petite hausse du résultat n'est pas hors de question pour BAC au quatrième trimestre.
3. Goldman Sachs
Publie mercredi 17 janvier, avant l’ouverture
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Prévisions de revenu : 7,61 milliards de dollars, BPA : 4,89$
Goldman Sachs (NYSE:GS) est une banque d’investissement et une société de gestion de titres et de placements.
Commençons par la mauvaise nouvelle. À la fin du mois de décembre, Goldman Sachs a estimé que la législation fiscale américaine nouvellement promulguée pourrait réduire ses bénéfices du quatrième trimestre d'environ 5 milliards de dollars. La majeure partie de l'impact négatif se rapporte à la partie de la réforme fiscale sur le rapatriement qui vient d'être adoptée, car il semble qu'ils pourraient rapporter des bénéfices à l'étranger et que cela entraînera une augmentation de l'impôt à payer.
Cela remet en question toute prédiction concernant la performance de Goldman Sachs au quatrième trimestre et pourrait entraîner une perte d'environ 3 milliards de dollars pour le trimestre, si les estimations sont exactes.
Le problème à plus long terme avec Goldman est son taux de croissance attendu. La banque d'investissement ne devrait croître que de 1,7% par an sur les bénéfices. Les revenus de négociation ont diminué ces derniers temps : le trading à revenu fixe - la plus grande unité de GS du point de vue de la production de revenus - a connu une baisse de 26% par rapport à l'année précédente.
Le prochain trimestre important du point de vue des bénéfices n'est pas attendu avant le quatrième trimestre de 2018, dans un an. C'est aussi le délai estimé pour une résurgence des revenus de négociation de Goldman. D'ici là, sa division M & A et son groupe de gestion d'actifs financiers devraient garder le fort.
Cela pourrait être une année de revenus stagnants pour Goldman. Au cours la conférence mercredi, nous guetterons les commentaires sur la croissance.
4. International Business Machines
Publie jeudi 18 janvier, après l’ouverture
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Prévisions de revenu : 21,94 milliards de dollars, BPA : 5,16 $
Dans un article publié la semaine dernière intitulé « Les Valeurs à Surveiller en 2018 » nous avons distingué International Business Machines (NYSE: IBM), en disant que nous pensons que la société sera à une importante intersection en 2018. La plus grande question que nous nous posons au quatrième trimestre de savoir si IBM est en mesure de stopper sa série négative de 22 baisses consécutives de revenus ? Si les estimations sont correctes, IBM affichera en effet une croissance de 0,7% en données interannuelles, mettant, au moins temporairement, fin à sa longue série de baisse de revenu.
Il pourrait y avoir une certaine volatilité guettant IBM après son rapport du T4. L’info selon laquelle elle a finalement réussi à inverser son déclin devrait propulser le titre vers le haut, tandis qu'une autre déception pourrait propulser le titre encore plus bas, pesant sur son cours plus fortement que si l'on avait simplement anticipé un nouveau trimestre de repli.
Au cours de la téléconférence, quels que soient les résultats, nous rechercherons des indications sur les moteurs de croissance à court et à long terme sur lesquels IBM compte s'appuyer pour aider l'entreprise à se développer. Il y a presque deux ans nous avions déclaré :
« Si IBM veut éviter l'obsolescence et renaître, il faut quelque chose de convaincant pour se distancer de la concurrence: nous attendons toujours un plan clair montrant comment cela se déroulera, même après deux ans de ce que l'entreprise a appelé le repositionnement « agressif » ».
IBM est-elle plus proche qu’il y a deux ou quatre ans d'une forme de réinvention? Malheureusement, la réponse est non.
5. Schlumberger
Publie vendredi 19 janvier, avant l’ouverture
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Prévisions de revenu : 8,13 milliards de dollars, BPA : 0,44 $
Schlumberger (NYSE:SLB) est la plus grande société de services pétroliers au monde, axée sur l'habilitation des foreurs à travers la technologie, l'équipement et la maintenance des plates-formes. La première chose à noter au sujet des bénéfices futurs de l'exploitation du secteur pétrole et gaz est que WTI a finalement réussi à sortir de sa chute de prix, passant de 42 $ le baril en juin à 64 $ le baril aujourd'hui.
Les perspectives de Schlumberger, fournies par le PDG Paal Kibsgaard au troisième trimestre, ont été positives. Il a souligné la forte demande de pétrole et la croissance du PIB mondial comme principaux facteurs dans les prévisions de Schlumberger pour 2018. Cela s'est avéré vrai, pendant un moment. Mais, après une période de croissance soutenue, l'hebdomadaire rapport sur le nombre de plateforme de forage stagne, même si les prix du pétrole augmentent. Cela reste un indicateur critique pour évaluer efficacement les conditions macroéconomiques de Schlumberger. Nous devrons attendre et voir comment ceci se déroulera.
Dans l'ensemble, l'entreprise est en pleine reprise. Au cours de sa meilleure année 2013, Schlumberger a enregistré un chiffre d'affaires de 46 milliards de dollars et des bénéfices nets de 6,7 milliards de dollars. Au cours des douze derniers mois, ces chiffres sont tombés à 29 milliards de dollars et à 545 millions de dollars, soit une baisse de 37% et de 91%, respectivement. Si le rapport est satisfaisant, Schlumberger pourra afficher une croissance annuelle positive de ses revenus pour chaque trimestre, ce qui n'est pas arrivé depuis ... 2013. La poursuite de la reprise et l'amélioration des perspectives de croissance pourraient faire en sorte que les actions de Schlumberger, qui se négocient actuellement à 77,97 dollars contre un minimum de 61,02 dollars en novembre, reviennent en force.