L’événement que les investisseurs doivent désormais suivre à la trace, ce sont les élections américaines. Soyez vigilants d’ici le 3 novembre.
S’il y a quelque chose que les investisseurs ne peuvent reprocher à Donald Trump, c’est son impact sur la Bourse. Lorsqu’il a été élu, en novembre 2016, le Dow Jones était à 18.888 points. Depuis, l’indice américain n’a cessé de monter pour atteindre en février dernier le niveau record de 29.398 points. Cela fait une hausse de 55,60 % en quatre ans. Qui dit mieux ? Personne. Après une plongée lors de la crise sanitaire, le Dow Jones est revenu à plus de 28.000 points, c’est-à-dire à quelques pour cents seulement de son sommet.
Attention, les élections américaines ont ceci de particulier qu’elles vont de pair avec des élections au Sénat et à la Chambre des représentants. Cela compte aussi. Si Trump est réélu mais qu’il perd sa majorité au Sénat (ou qu’il ne regagne pas celle qu’il espère à la Chambre des représentants), il ne sera pas en mesure de poursuivre sa politique qui, n’ayons pas peur des mots, est bien vue par beaucoup d’investisseurs. A suivre de très près donc dans les semaines qui viennent.
Lundi, le jour du 3ème âge
C’est ce lundi 21 septembre en effet que l’on connaîtra les résultats semestriels d’Orpea, un des leaders européens des maisons de repos et de soins. Son fondateur, le médecin Jean-Claude Marian, achète en 1989 une maison de repos, puis une deuxième, mais les résultats sont catastrophiques. Jusqu’au moment où il comprend que le succès ne peut venir que du haut de gamme. Trente ans plus tard, Jean-Claude Marian était à la tête d’un groupe comptant 1.000 établissements, dont une soixantaine en Belgique. Sa fortune est estimée à 450 millions d’euros. Il sera intéressant de savoir ce lundi si l’image ternie du secteur a eu un impact sur les résultats d’Orpea. Pour la petite histoire, Jean-Claude Marian, qui détenait encore 7 % d’Orpea, a tout vendu… en janvier dernier ! Pas mal comme timing.
Mardi : que vont faire les taux d’intérêt ?
Retour à la macroéconomie ce mardi avec les offres de deux des Etats qui influencent le plus l’évolution des taux d’intérêt, les Etats-Unis et l’Allemagne. Le hasard veut que ces deux Etats présentent le même jour leur papier à 2 ans. Mais c’est bien la seule chose qu’ils ont en commun puisque leur ‘track record’ est totalement différent. En effet, si les taux des ‘2 year Note’ américains sont tombés en deux ans de 2,8 % à 0,15 % (taux attendu pour ce mardi), les taux des ‘2 year Schatz’ allemands sont et restent négatifs : - 0,5 % il y a deux ans, - 0,70 % attendu pour ce mardi. Il ne faut guère se faire d’illusions, les taux d’intérêt sont et restent très bas de part et d’autre de l’Atlantique. Pour vous donner une idée de la situation, l’Agefi Suisse annonce que les communes suisses pourraient être autorisées à emprunter à taux négatif.
Mercredi, les mines d’or
Plusieurs mines d’or vont publier ce mercredi (et ce jeudi) leurs résultats pour 2020 : BlackRock (NYSE:BLK) Mining, Nexus Mining, Jacka Resources, Auroch Mining, Resources Mining, etc. Le métal jaune a fait des merveilles cette année puisque l’once d’or valait 1.557 dollars fin décembre 2019 et qu’il a culminé début août dernier à 2.036 dollars (+ 30 %). C’est un record. Mais les records sont souvent suivis par un retour de manivelle. Il y a quelques jours, l’once d’or était retombée à 1.693 dollars, ce qui veut dire que sa hausse par rapport à fin 2019 n’est plus que d’un petit 9 %. En théorie, la hausse du prix de l’or est un bienfait pour les mines puisque leurs coûts de production sont stables (ou en baisse) et leurs prix de vente (le cours de l’or) en hausse. Cela explique la belle avancée du cours des mines d’or depuis janvier. Mais prudence quand même : avant d’investir en mines d’or, il faut prendre les conseils d’un professionnel.
Jeudi et vendredi, le grand retour de l’immobilier
Le Belge a une brique dans le ventre, mais, parfois, cette brique donne des sueurs. Les sociétés immobilières réglementées (SIR) sont là pour le prouver. Entre janvier et septembre de cette année, à l’exception de WDP et de Montea, actives dans la logistique, et de Xior et Home Invest, actives dans le logement, les SIR ont vu leurs cours s’effondrer : - 50 % pour Wereldhave Belgium, - 29 % pour Befimmo, -8 % pour Aedifica, etc. Si vous préférez la tranquillité, intéressez-vous ce jeudi aux résultats semestriels d’Immobel. Ou vendredi à ceux de l’entreprise familiale liégeoise Moury Construct, maison-mère de la SIR Immo Moury (revenue à son niveau du 1er janvier dernier). Immobel, aujourd’hui dirigée par ce diable d’homme qu’est Marnix Galle, a vu son cours passer de 45 à 69 euros en cinq ans, mais après deux épisodes chauds en mars (63 euros) et en juin (58 euros). Depuis, les choses sont rentrées dans l’ordre, mais 2020 ne sera pas une bonne année. Ce devrait n’être qu’un malheureux passage à vide pour cette action convenant particulièrement bien aux investisseurs à long terme.
Et vous, vous en pensez quoi ?
Il ressort de tout ce qui précède que c’est la Bourse qui domine le marché des placements, et ce grâce aux banques centrales qui pèsent de tout leur poids sur les taux d’intérêt. Des taux d’intérêt dont il ne faut pas attendre une remontée avant longtemps. C’est donc la Bourse pour tous (ce qui n’exclut pas d’investir aussi en obligations), en respectant scrupuleusement les principes de base que sont la diversification et la stricte conformité de vos choix à votre profil de risque et à votre horizon temporel.