Plusieurs grandes entreprises sondent depuis hier l’appétit des investisseurs obligataires. De nouvelles émissions devraient être finalisées d’ici à la fin de la semaine, pour autant qu’Hillary Clinton remporte les élections ce mardi.
Et pour cause, une victoire du candidat Républicain Donald Trump devrait plus que probablement plonger les marchés dans l’incertitude, et contraindre les émetteurs à ajourner leur émission de dettes.
Parmi ces émetteurs on attend l'entreprise américaine Abbvie, présente notamment dans les domaines de l'hépatite C, des neurosciences, de l'insuffisance rénale chronique et de la santé de la femme.
S’il s’agirait d’une grande première pour le groupe dans la devise européenne, Abbvie a pris l’habitude d’émettre régulièrement des emprunts en dollars ces dernières années. On se souvient qu'en 2015, il avait levé pas moins de 21 milliards de dollars pour financer l’acquisition de la société de biotechnologie californienne Pharmacyclics, producteur de l'Imbruvica, ce traitement contre les cancers du sang.
On notera que sur le marché secondaire, l’obligation Abbvie remboursable en 2026 propose un rendement annuel de 3,32%, sur base d’un cours de 99%. Basé à Chicago, Abbvie est noté dans la catégorie investissement chez Standard & Poor’s qui lui attribue un rating « A- ».
Gazprom est lui aussi un habitué sur le marché obligataire, que se soit en euro, en dollar ou même en franc suisse. Avec le géant gazier russe, on se situe cette fois dans la catégorie spéculative, puisque les agences de notation Moody’s et Standard & Poor’s le notent « Ba1 » et « BB+ ». Fitch accorde en revanche une note « investissement » à l’entreprise russe.
Egalement active sur le marché primaire, la multinationale de négoce de matières premières Louis Dreyfus Commodities n’est, elle, pas suivie par les agences de notation. LDC est déjà présent sur le marché, via notamment un perpétuel au coupon de 8,25% jusqu’en 2017.
A suivre également cette semaine Akelius, du nom de ce groupe actif dans l’immobilier en Suède.