- L'impressionnante ascension du dollar américain pondéré en fonction des échanges a pris fin avec un repli de près de 2% en avril, soit la plus mauvaise performance mensuelle depuis septembre 2013. Des statistiques économiques aux États-Unis inférieures aux prévisions au premier trimestre ont poussé les marchés à revoir leurs prévisions de hausse des taux par la Réserve fédérale. Mais l'économie américaine est plus vigoureuse que ce que laissent percevoir les résultats du T1, qui ont été affectés par des facteurs temporaires tels que les intempéries et des grèves dans les ports. La croissance et donc les prévisions de hausse des taux devraient rebondir à mesure que ces facteurs se dissiperont.
- Le taux EURUSD a profité de la combinaison de faibles résultats aux États-Unis et de l'embellie économique sur le Vieux Continent, gagnant plus de 4% en avril, sa meilleure performance en quatre ans. Comme nous l'avions laissé entendre le mois dernier, il ne faudrait pas exclure un rapprochement du niveau 1.15 à court terme puisque l'élan pourrait être soutenu par le dénouement d'importantes positions à découvert sur l'euro. Cela dit, nous restons d'avis que l'euro baissera par rapport à l'USD à plus long terme en raison de la divergence des politiques monétaires. Notre cible à pour la fin 2015 du taux EURUSD reste à 1.05.
- Le dollar canadien a enregistré son meilleur mois depuis 2011. La hausse des prix du pétrole et un ton moins accommodant de la Banque du Canada l'ont dopé en avril. Le huard pourrait rester fort à court terme, mais nous continuons de prévoir qu'il retournera vers 1.30 au deuxième semestre, ce qui coïncidera avec le retour de l'économie américaine à une croissance forte.
Stéfane Marion/Krishen Rangasamy