Après la FED, les marchés se tournent vers l'emploi américain demain

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Les places boursières américaines terminent en légère baisse la séance dernière à la suite de la réunion de la Réserve fédérale américaine et la publication d’un léger recul du produit intérieur brut sur le quatrième trimestre de l’année dernière. Pour rappel, la croissance du pays a reculé de 0,1% sur cette période alors que les analystes tablaient sur une hausse de 1,1%. En outre, les marché ont pris connaissance du communiqué du comité de politique monétaire de la Fed qui prévoit un taux de chômage en baisse pouvant atteindre 7,7% fin de semaine contre 7,8% le mois dernier. La Réserve fédérale américaine souhaite néanmoins abaisser son taux de chômage sous la barre des 6,5% et poursuivra ses rachats d’obligations d’Etat américaines et des titres adossés à des créances immobilières à hauteur de 85 milliards de dollars par mois pour atteindre cet objectif. Le Dow Jones termine ainsi à 13 910,42 points, le S&P 500 perd 0,39% à 1 501,96 points et le Nasdaq s’affiche à 3 142,31 points à la clôture.

De son côté la Bourse de Tokyo finit en hausse à 11 138,99 points et le Topix plus large avance à 940,25 points. Les marchés ont bénéficié d’un bon chiffre de la production industrielle au Japon sur le mois de décembre qui a atteint la plus forte hausse de ces 18 derniers mois. Ainsi, la production industrielle du pays a augmenté de 2,5% sur cette période alors qu’elle s’affichait en baisse de 1,4% sur le mois de novembre. Ce matin l’indice parisien devrait ouvrir en baisse pénalisé par les chiffres de la croissance américaine publiés hier. Quelques minutes avant l’ouverture le contrat à terme sur le CAC 40 s’affichait à 3 756 points (-0.29%).

Forex:
Du coté des devises, le billet vert se replie face à l’euro à son niveau le plus bas depuis novembre 2011 après l’annonce du maintien du programme de rachat d’obligations à hauteur de 85 milliards de dollars par mois par la FED pour booster l’économie américaine et diminuer le chômage à un niveau de 6,5%. Les chiffres du chômage américain du mois de janvier sont donc attendus en hausse d’ici vendredi, ce qui justifie la décision de la FED. Le cross EUR/USD atteint un niveau de 1.3549$. La livre reprend des couleurs suite aux bons résultats de l’indice de consommation anglais.
La paire EUR/GBP se replie après une hausse sur la séance précédente et cote à 0.856£. La banque du Japon pourrait ajouter d’autres stimuli dans sa politique monétaire si les conditions d’inflation se durcissent. Face à la monnaie unique, le yen atteint un plus haut de 123.22 yens et face au dollar, 90.90 yens. Le loonie (USD/CAD) continue de grimper cote à 1.0026$ canadien et l’aussie (AUD/USD) se replie à 1.0394$.

Matières premières:
Au chapitre des matières premières, après une première journée chargée en annonces, le pétrole résiste bien et semble maintenir un cap haussier. Malgré une alerte en début d’après-midi avec la publication surprise d’un PIB américain négatif à -0,1%, l’or noir s’est bien repris grâce aux propos plutôt rassurants de la FED qui a maintenu son programme de rachat d’actifs. La FED continuera donc d’injecter 85 milliards de dollars par mois ce qui est de nature à rassurer les investisseurs après la réunion du début d’année qui laissait planer le doute sur les intentions futures de l’institution américaine. Toutefois, il est à noter que la FED se montre de moins en moins formelle quant à ses politiques de quantitative easing. Certains membres n’hésitent pas à pointer du doigt les risques d’une telle politique à l’image d’Esther George, Président de la FED de Kansas City. Par ailleurs, la FED se montre moins alarmiste dans ses perspectives économiques voire même résolument optimiste. Dans ce contexte qui reste favorable avec également une baisse encore accentuée du dollar et en attendant le rapport sur l’emploi américain ce vendredi, le pétrole réagit bien. Sur le Nymex, le baril Light Sweet Crude évolue autour des 97,7 dollars. De son côté, le Brent de la Mer du Nord s’échange, ce matin, contre 114,9 dollars.

Sur le front des métaux précieux, l’or se rattrape bien après un début de semaine dans le rouge. Le métal jaune profite de la publication du PIB américain qui montre une économie américaine en contraction. Ce chiffre combiné au maintien de la politique accommodante de la FED est positif pour l’or. Ainsi, ce matin l’once d’or évoluait autour des 1 676 dollars soit une progression de près de 1% depuis l’annonce du chiffre du PIB.